mardi 9 novembre 2010

Festival des Hospitaliers

J'ai participé le 31 Octobre 2010 à la première édition du Festival des Hospitaliers à Nant (12), le digne successeur du trail des Templiers qui se délocalise à Millau. Au programme 75km D+3977m sur sur les contreforts du Causse du Larzac et des Cévennes.


Le profil du trail suggère de garder un peu d'énergie pour les 10 derniers kilomètres qui annoncent deux belles bosses. Les conditions météorologiques sont dantesques, une pluie omniprésente qui rend les sentiers très boueux.

258 trailers au départ, 197 à l'arrivée. Après un départ en milieu de peloton, je remonte un grand nombre de concurrents avant de me placer en 10ème position au km55 avec 8min d'avance sur le 11éme et 3min de retards sur les 8-9iéme. Vers le km60, en haut de la montée de Saint Sulpice, 4 coureurs rebroussent chemin et m'annoncent que que la course est neutralisé à cause du terrain jugé trop dangereux. Seul les 5 premiers ont pu continuer.
J'ai l'impression de revivre l'annulation de l'UTMB deux mois plus tôt!

Les bénévoles s'activent pour trouver une solution de repli pour rallier Cantobre. Mais après plus de 15min-20min de pause, le moral n'y est plus. Le classement ne veux plus rien dire à partir de ce moment... Le changement de parcours est transparent pour les trailers derrière nous... mais pas pour les 25 premiers environ. Je marche sur le bitume un peu dégouté avec mes compagnons. Je prends mon temps pour rallier l'arrivée et termine en 9h40.

Le classement officiel
18 SOURBIER Florent n°095 14 SEM 09:11:09

Une ambiance vraiment très sympa, des bénévoles charmants et une soupe au pistou à tomber par terre au repas d'arrivée!
  • Nant - Saucliéres: 15.7 km ; 1h38 ; 9.6 km/h
  • Saucliéres - Croix des prisonniers: 9.9 km ; 1h04 ; 9.3km/h
  • Croix des prisonniers - Dourbies: 18.2 km ; 2h15 ; 8.1km/h
  • Dourbies - Trèves : 10.2 km ; 1h21 ; 7.5km/h
  • Trèves - Nant: 18.6 km ; 3h19 ; 5.6km/h
PS:
- Le site FB du trail.
- Deux belles vidéo du trail ici et .

samedi 23 octobre 2010

Grand Raid de La Réunion (GRR 2010)


Félicitations à Basile, Jean-Luc et Yves pour avoir boucler brillamment la 18iéme édition de la Diagonale des Fous 2010 avec ses 163km et 9643m de dénivelé positif.

Albes Jean-Luc (dossard 600)
Temps de course: 42h10mn47s
Scratch: 276ème
V1H: 110ème

Carle Basile (dossard 2720)
Temps de course: 43h09mn39s
Scratch: 312ème
SH: 139ème

Pernicelli Yves (dossard 2303)
Temps de course: 50h06mn40s
Scratch: 691ème
SH: 268ème

Sur plus de 2500 raideurs... Çà laisse rêveur!

Félicitions à la Radio local, Radio Est Reunion, pour leur suivi live de folie avec des interviews à chaud.

Un énorme bravo à BETHOULE Mickael, le sparring partner de Jean-Luc et Yves, qui boucle ce GRR 2010 en 36h43mn58s à la 96ième place! Il finit très fort sur les 5 dernier kilomètres, 3min plus rapide que Kilian Jornet :)

Un grand bravo à mes partenaires du MARSEILLE TRAIL CLUB:
ILIOU Christophe (36h40mn26s, 91ème)
BISOGNO Jean-François (36h55mn18s, 99éme)
BLANC Alexandra (39h16mn31s, 5éme féminine et 3éme SF)
MOSCATELLI Cédric (49h54mn30s, 679éme)
BISOGNO sophie (51h23mn02s, 16ème SF)
COLOMBANI Lucien (51h23mn23s, 763ème)
Une pensée particulière pour Pascal Penot (avec qui j'ai bouclé l'UT2M, Cyril Zaouchkevitch (que j'arrive jamais à suivre plus de 10min à l'entrainement) et Pierre Fauroux (le V3 le plus sympathique du trail) qui n'ont pas pu relier la Redoute cette année.

Bonne récupération à tous et vivement les photos et compte rendu.

Florent S. (40h de live quasi non stop :))

dimanche 10 octobre 2010

UTMB 2010 ou la Chronique d'un rêve interrompu...

Le calme avant la tempête ... Chamonix, J-3

Il serait faux de dire que tout avait bien commencé pour moi. Pourtant je crois pouvoir dire que tout le monde y croyait. Les mauvaises conditions météos annoncées quelques jours déjà avant la course ne semblait pas pouvoir mettre en péril la motivation de ces milliers de coureurs (2300 en tout) venus du monde entier pour participer à cette grande fête de l'ultraendurance aux Pays prestigieux du Mont Blanc. Il est vrai que depuis 2003, année de sa première édition l'UTMB, ses 160km et 9500m de dénivelé positif, s'est imposé comme une épreuve de référence dans le milieu de l'Ultra Trail dans le monde entier, contribuant par la même occasion a populariser la pratique de cette discipline. Pour beaucoup, l'UTMB est le principal objectif de la saison, représentant des mois de préparations et aussi, il faut bien l'avouer un budget conséquent.




Quand nous nous inscrivons, Ben, Flo et moi pour le Team La Cordée en Décembre dernier, nous savons que les places sont rares. Chaque année, des milliers de prétendants sont refoulés, malgré le système de sélection mis en place. Pour pouvoir s'inscrire à cette course, et avant même de pouvoir participer au tirage au sort, il faut tout d'abord pouvoir justifier de 5 points gagnés sur un certain nombre d'Ultras sélectionnées par l'organisation pour leur difficulté. Évidemment, selon la difficulté (kilométrage + dénivelé) le nombre de point rapporté n'est pas le même. Une course peut ainsi rapporter entre 1 et quatre points. Quoiqu'il en soit, il n'est possible de cumuler qu'une seule course ne rapportant qu'un seul point, certains Ultras permettant comme l'Andora Ultra Trail ou la Diagonale des Fous d'en récupérer 4 d'un coup... Mais soyons clair, obtenir ces points n’est pas bien difficile... un peu de motivation et d'entraînement suffisent ; le plus important dans le processus de sélection, à part pour les quelques favoris, c’est bien évidemment la chance.


Et la Chance, il faut bien dire que nous l’avons eu. Être sélectionné dès sa première tentative d’inscription, c’est bien de cela dont il s’agit. Mais peut être tout cela était il trop beau. Ayant pris quelques jours de vacances avant le début de l’épreuve, je pensais que cela serait une bonne idée d’arriver deux trois jours avant sur place pour me mettre en condition et me préparer psychologiquement à tout donner... sur un parcours que je considère maintenant connaître sur le bout de mes doigts, l’ayant réalisé à l’endroit cette année en reconnaissance comme à l’envers l’année précédente avec UltraSteph (cf the BMTU Experiment et les photos qui vont avec)... Avec l’expérience de l’Andorra Ultra Trail cette année, son parcours ultratechnique et ses 112km et 9700 de D+, tout s’annonçait pour le mieux...


Pourtant une semaine avant le jour J, les prévisions météos commencent à se préciser et commencent à indiquer un vendredi et un samedi plutôt humide. A vrai dire, quand on y est préparé psychologiquement, de mauvaises conditions météo ne sont pas forcément un problème. Il suffit finalement de changer un peu l’équipement et la motivation fait le reste. Avec la renommée de l’épreuve et en dehors de l’aspect extra-ordinaire que revêt l’expérience d’un tour complet du Mont Blanc en une seule fois (entendez par la en non-stop), cette course a l’avantage de pouvoir se confronter aux meilleurs de la discipline, de savoir comment on se situe par rapport à eux et c’est très motivant. L’UTMB, en quelque sorte, c’est un peu une course étalon alors ce n’est pas un peu de pluie, de vent ou de neige qui va nous arrêter.


Les conditions météo peut être pas, mais que dire alors d’une bonne gastro ??? Arrivé mercredi matin sur Chamonix, je finis par apprendre, à mes dépens qu’une épidémie de gastro fait rage dans la capitale internationale de l’ultratrail. A deux jours du départ, cracher ses tripes et ne pas pouvoir manger, c’est un peu déstabilisant surtout en plein régime féculents... Au delà de la faiblesse physique que cela implique, cet épisode m’oblige aussi à repenser (presque) toute mon alimentation de course et à commencer par ma (ré)hydratation. On sait pourtant que tester de nouveaux aliments le jour d’une compétition, ça n’a jamais été une très bonne idée, mais vu mon état, c’est peut être la seule chance de pouvoir prendre sereinement le départ vendredi à 18h30. Savez vous que les troubles digestifs représentent environ 60% des causes d’abandons sur l’UTMB ? Jusqu’à 6h avant le départ, ma participation était devenue incertaine. La veille encore, un simple footing de 6km, juste pour voir, m’avait donné mal au coeur...

Dawa Sherpa ...

Heureusement, si d’un point de vue médical ma venue anticipée sur Chamonix ne m’a pas apporté que du bon, pouvoir être sur place et sentir tout ce dynamisme et cette ambiance est assez incroyable et revigorant ! Dire que Chamonix devient la capitale internationale de l’Ultra l’espace de quelque jours n’est pas usurpé ! A chaque coin de rue, on tombe sur une Star du Trail/skyrunning. A chaque pas, une langue différente de parlée ! Rien qu’au petit camping dans lequel j’avais dressé mon QG ;-), j’étais entouré de hongrois, grecs, chiliens, espagnols, tchèques, tous venus pour le même objectif ! Et si vous connaissez Ultrasteph, c’est tout un autre monde que vous rencontrez aussi d’un coup, des gens comme vous finalement, juste 10 fois plus impressionnants ! Et c’est ça qui est aussi grisant, l’impression de se retrouver dans un microcosme où la démesure finalement devient la norme, où parler d’un trail de 200, 300 km, d’une compétition de 24h, de triple Iron Man ou de Deca-ironman, bah finallement, c’est assez commun ! Rien que pour ça, je crois, il aurait été difficile de baisser les bras et ne pas tout faire pour prendre quand même le départ. Sentir que l’histoire est juste devant vous et vous dire que vous n’allez pas y prendre part, c’était je crois la chose la plus insupportable qui aurait pu m’arriver.




Départ UTMB, place du Triangle de l'Amitié

C’est donc surboosté de motivation que je m’aligne finalement au départ de l’UTMB, sur la mythique place du Triangle de l’amitié à Chamonix, à 1035m d’altitude, ce vendredi 27 aout 2010 à 18h30. Depuis 2h, Florent, accompagné de sa coach de choc et de la petite Ema ainsi que Ben, après avoir rempli les dernières formalité administratives m’ont rejoint.Il ne pleut plus depuis midi-une heure, malgré le ciel bien couvert. Mythique, cette place l’est, car un départ (et une arrivée) d’UTMB, au son de Vangelis l’est toujours. Ce côté émotionel qui se dégage d’un départ d’un telle course n’est pas, détrompez vous, commun à toutes les courses. On ne retrouve notamment pas cette dimension/mise en scène dans les épreuves aux Etats Unis, d’après les echos que j’ai eu ci et là. Mais Il y a quelque chose de spécial aussi qui se passe sur cette place du triangle de l’Amitié chaque année. Plus de 2300 coureurs regroupés, le Mont Blanc devant soi, mais tous les autres sommets aussi qui contribuent à faire de Chamonix un haut lieu de l’Alpinisme de haute montagne. Ces coureurs venus de tous les coins du monde pour partir à l’aventure, repousser leur limite pour achever ce tour du Mont Blanc en moin de 46h, les bâtons dans le dos, dans la souffrance pour certains mais pour tous avec l’assurance de faire l’expérience d’une aventure humaine hors du commun...



Deux minutes avant le départ, une petite pluie fine commence à s’abattre sur la place du Triangle de l’Amitié. Cela ne surprend personne. On savait ... et l’on voulait y croire. Qui aurait pu se douter que 20/30km plus tard, la course serait définitivement neutralisée ? Un petit tour d’horizon pour essayer de repérer des têtes connues dans la foule, quelques derniers échanges avec mes camarades Ben et Flo. “Bonne chance les gars !”, “soyez prudent”, “on se boit des bières ensembles à l’arrivée” ... Ca y est, tout peut commencer... hah si on avait su ...

30 pauvres km... De Chamonix aux Contamines

Les 5 premières minutes se font en marchant. Partis dans les derniers, il est difficile d’avancer et doubler dans ce large flot de coureurs. Les rue de Chamonix sont étroites. Pas de bousculade, le traileur est un gar civilisé :) Puis arrive la sortie de Chamonix. Comme à mon habitude je prend sur moi de doubler le plus de gens avant de retomber sur un autre goulet d’étranglement et d’être gêné dans ma progression verticale. La première partie de parcours est très roulante, jusqu’aux Houches, où une première montée de 700-800m D+ nous attends. La pluie s’est intensifiée maintenant et les arbres de cette première portion boisée ne suffisent plus à protéger de la pluie. Autours de moi, les gens s’arrêtent un à un pour se vêtir plus chaudement, l’occasion rêvée pour continuer sa course et creuser l’écart. Le sol de sous bois est légèrement boueux par endroit mais la progression est bonne. C’est lors de la première montée que je m’aperçois combien certain sont (inconsciement?) légèrement vétus. Il pleut toujours, l’effort réchaufant, je passe mon temps à agrandir/rétrécir l’entrée d’air dans ma goretex. Malgré la pluie, les supporters sont un peu partout le long du parcours, les cloches d’alpage retentissent à notre passage. Tout se passe bien pour moi, mon corps répond bien, pas de mal au coeur, transit OK, d’énormes sensations dans la descente vers St gervais ... La route est longue encore quand je passe le premier ravitaillement au 20ème km à St Gervais... La route est longue encore et avec ce temps de plus en plus pluvieux la nuit à plus de 2500m d’altitude va s’annoncer difficile. Certes, mais un premier démon est vaincu...

cette photo a une histoire, disons particulière.
On peut la voir sur le site de petzl ...

Avec mon système de double éclairage, la progression se fait bien. Je peux envoyer un peu dans les descentes, malgré l’obscurité et l’humidité. Après St Gervais s’ensuivent normalement 400m de dénivelé positif sur 14km. Un parcours roulant et peu intéressant pour tout dire, mais il faut bien cela avant d’attaquer la partie plus intéressante à partir de Notre Dame de la Gorge et la montée vers le col de la croix du bonhomme. Après St Gervais, les Contamines arrivent, au 30ème km ... Déjà 3h30 de course et les choses sérieuses vont enfin arriver !


Sébastien Chaigneau réconforte le japonais Tsuyoshi Kaburaki Crédits photo iRunfar (cf ici)

... Enfin aurait du arriver... La nouvelle tombe, implacable, cruelle... l’UTMB 2010 est définitivement neutralisé ... Au col de la Seigne, au 62ème km, des coulées de boues ont été repérées, avec tout le volume d’eau qui s’abat sur nos tête, les chemins deviennent de plus en plus impraticables. Le vent aussi est de la fête sur les hauteurs, à plus de 2000m... L’incompréhension me submerge... Il me faudra faire répéter quatre fois à ce pauvre bénévole ce qu’il m’annonçait pour comprendre que non, cela n’avait rien d’une blague ... C’est le ciel à ce moment qui s’écroule sur ma tête ... tout ça pour ça ? 30 pauvres km puis rien ? Cela sera donc ce dont on se souviendra de l’UTMB 2010, après plus de 6 mois d’entrainement ??? Autours de moi certains pleurent, et je les comprends... je ressens la même chose, quel gachis ! Bien vite cependant le froid s’empare de moi, il faut trouver un abris et vite ... Par chance l’organisation a pu ouvrir une salle au “chaud”, au sec ... Autours de moi, l’impression qui se dégage est celle d’une armée en déroute. Je commence à entamer la discussion avec un australien. Il ne comprend rien à ce qu’il se passe autours de lui. Je lui explique alors la situation et lui apprend que tout est terminé. Dans la précipitation, les organisateurs en ont oublié de traduire leurs messages en anglais ... J’essaie de relativiser les événements, de me faire une idée, mais non, ça ne veut pas. L’incompréhension cède la place à la colère, pourquoi nous avoir fait partir pour nous arrêter 30km plus loin ?? Après tout le mauvais temps était connu depuis un certains temps ???

Pendant qu’un bus nous rapatrie sur Chamonix, je rumine tout cela dans ma tête... En tout, 200 coureurs environs seront rapatriés depuis les Contamines, les 2100 autres étant restés bloqués à St Gervais, 10km avant. Seul Kilian Jornet aura réussi a passer les Contamines avant l’arrêt de la course. J’ai au moins cette satisfaction d’avoir pu suffisament avancer pour ne pas être bloqué à ce premier point de passage mais cela n’est pas suffisant pour me faire trouver raison... C’est dans ces moments là, où l’on veut forcément trouver un coupable pour soulager sa déception que la théorie du complot apparaît... souvent. Souvent aussi, ces théories sont elles mauvaises conseillères ... je le sais ...



Mat le Ouf reconstitue l'annulation de l'UTMB ...

Avec le recul, et après de nombreuses discussions, je sais que cette théorie n’a ni queue ni tête. Cette théorie du complot aurait voulu que les organisateurs aient laissé partir la course en sachant qu’ils allaient devoir la stopper quelques kilomètres plus loin, pour ne pas avoir à rembourser les concurrents. Rappelons à ce moment qu’une inscription à l’UTMB coûte la bagatelle de 150 EUR. Pourtant cette théorie ne tient pas la route. S’il est évident que l’UTMB est devenu une énorme usine et un business probablement juteux, il n’en reste pas moins qu’il est difficile de douter de la passion et de l’implication de ses organisateurs (et des centaines de bénévoles qui sont derrière) à en faire un événement inoubliable. Tout organisateur d’événement tels que celui-ci sait combien il est difficile et douloureux d’annuler un “bébé” que l’on a préparé pendant une année entière. Faisant un tour le lendemain en salle de presse à l’invitation de Steph, j’ai pu entendre la version de Michel Poletti, Directeur de course et accessoirement co-fondateur de l’événement et il m’est impossible de douter de sa sincérité. Effectivement, l’équipe organisatrice était au courant des mauvaise prévisions météo. Si je me rappelle bien, je crois que deux météorologues de Météofrance bossaient avec eux. Un seuil de volume de pluie avait été défini au dessus duquel la course ne pouvait être lancé. A 18h30, heure du départ, le volume d’eau qui nous tombait sous la tête était inférieur à ce seuil, suffisament en tout cas pour que l’équipe ne décide de nous laisser partir... à 19h, 19h30, ce seuil était dépassé ... Je crois que les organisateurs ont juste tout fait pour que la course puisse avoir lieu comme prévu, en espérant que ça puisse passer... et ça n’est pas passé...

Evidemment la déception est grande, mais on ne peut pas transiger avec la sécurité des coureurs. Le drame du raid du Mercantour l’année dernière est bien trop présent dans nos têtes pour pouvoir reprocher cette décision. La montagne est ce qu’elle est et il faut l’accepter quand il en est encore temps. Evidemment, j’aurais aimé en découdre avec ce satané mauvais temps et terminer cette épreuve, mais tout le monde (et moi inclus) aurait il pu le faire ? Kilian Jornet, le jeune prodige espagnol a affirmé, alimentant la controverse que l’on aurait pu passer, critiquant ainsi la décision des organisateurs. Lui peut être, mais les autres ? je comprends ces propos “passionés” mais ne peut évidemment pas les soutenir. La décision de stopper la course était sage. Point à la ligne.

Si l’on ne peut critiquer cette décision, on peut en revanche regretter la façon dont cette véritable et inédite crise a été gérée. D’un point de vue purement logistique, je crois pouvoir dire que le travail réalisé a été remarquable, particulièrement dans ce contexte et nul doute que les différentes simulations qui ont été réalisées par l’organisation avant l’événement ont du contribuer à cet état de fait. D’un point de vue communication en revanche, j’ai été assez déçu voir exaspéré. Messages peu clairs qui se contredisent, pas de gestion dans un premier temps de l’information aux étrangers ne comprenant pas le français et surtout l’absence totale de réponse sur des questions aussi fondamentales que de savoir s’il y aurait remboursement ou pas de l’épreuve. Certains me répondront qu’il y a un temps pour tout et que le temps alors n’était pas à répondre à de telles question. Peut être ! Cependant calmer les esprits et les diverses théories du complot en disant que cette question serait étudiée plus tard, était indispensable dans la gestion de la communication de crise. Au lieu de ça, nous avons eu à faire à une organisation n’ayant de cesse d’occulter ces questions et de se comporter comme si tout avait été parfait... rien de plus exaspérant, surtout quand on connaît le coût de cette course et tout le business qui tourne autours. Bien sûr étouffer le poisson est une stratégie de communication mais on se serait attendu à plus d’honnêteté et de transparence à ce sujet. L’UTMB est certes une belle course, bien organisée, dans un environnement incroyable, mais elles n’est pas la seule et avec un ticket d’entrée à 150 euros, elle se doit de justifier ce prix par rapport à d’autres épreuve tout autant exigeantes, plus natures et ... bien moins chère...

Ce que je ne vous ai pas dit, c’est que finalement, l’organisation a réussi à mettre en place un second départ à la moitié du parcours à Courmayeur, du coté Italien, le lendemain à 10h. Je dis réussi, car d’un point de vue logistique, c’était loin d’être gagné et il faut une fois de plus malgré mes critiques souligner cet aspect. Pendant la nuit, il a en effet fallu gérer l’annulation successive de la TDS, de la CCC, suivre le déroulement et l’évolution climatique de la PTL, obtenir de nouvelles autorisations préfectorales, vérifier la fenêtre météo ainsi qu’organiser le transfert des participant en bus sur Courmayeur. Pas étonnant dans ces conditions que nous n’ayions été prévenu qu’à 2h du matin par SMS pour les plus chanceux comme moi et jamais pour les moins chanceux ... Le rendez vous était donné à 6h30 pour un départ en bus pour Courmayeur

Restauration d'après course annulée... il est 1h du mat
(crédit photo Matthieu Thomas)


A 2h du mat, je l’avoue, la bière coulait... Pour moi dans ma tête, la course était définitivement terminée, c’est d’ailleurs ce que nous avait annoncé les organisateurs. J’étais venu pour un UTMB et un temps de référence (entre 30 et 35h selon mes estimations), pas pour un UTMBébé, (pour reprendre ce néologisme dont Steph serait à l’origine). Avec Ben et Flo, au moment de se coucher à 3h du mat, on s’était dit qu’on ferait un point à 6h du mat pour voir si l’on serait motivé pour ce nouveau départ... En vain, la motivation n’était plus là et je crois pouvoir dire que ce matin de fin aout, j’ai pour la première fois abandonné une course. Ok, ce n’était pas la même course, mais truth be told, je l’ai beaucoup regretté par la suite.


Plus de 110 Japonais au départ de l'UTMB 2010...

J’ai beaucoup admiré tous ces coureurs qui avaient eu le courage de passer outre leur déception et trouver la force de repartir pour vivre l’esprit du sport, du dépassement de soi. J’ai compris cela quand je suis allé encourager les premiers coureurs à la tête au vent, à 10km de l’arrivée et que je me suis dit que j’aurais bien voulu être à leur place, car une course quelque soit sa distance reste une course et mérite d’être vécue à fond. J’ai choisi le tout ou rien, sans voir que la moitié du tout pouvait aussi se transformer en tout ... question de point de vue !!

Anyway, j’ai beaucoup appris sur cette édition de l’UTMB 2010 et les événement m’auront aidé à réfléchir sur mes motivations dans la pratique de ce sport. Mais si d’un point de vue purement sportif la déception fut grande (sans doute ma participation au Grand Raid de la Réunion dans moins de 15 jours maintenant me permettra-t-il d’effacer cet échec !) je n’en n’aurai pas pour autant perdu mon temps. Revoir tous ces amis, coureurs, organisateur ou supporter était vraiment génial. Voir et comprendre tous les rouages de cette organisation était tout autant intéressant. Malgré ma déception, j’ai passé du très bon temps et je vous remercie d’avoir pu le passer en votre compagnie. Des remerciements tout particulier vont à Thib et Charlotte pour m’avoir hébergé à Lyon avant mon arrivée sur place et m’avoir soutenu pendant l’événement, mes collègues du Team la Cordée Flo&Ben car c’est toujours un plaisir de prendre part à telle compétition avec eux, aux membres de l’équipe d’étude de l’impact environemental des trails aussi membres du Team La Cordée Mat le Ouf, Gus, Laurence ainsi qu’à Albanne, Mat Tom, Tim la not aussi membre de l’équipe d’étude sur l’impact environnemental du trail, Jean Gab, Antoine mais aussi Arnaud, Lucie et Ultra Stef pour les bières que nous avons pris ensemble sans oublier Pilou. Mention spéciale enfin pour Edith et Edouard que je n’ai malheureusement pas pu voir sur place ainsi que Fabien, pour son filon pour la Diagonale des Fous, mes parents et le ptit frère pour s'être déplacé et ne m'avoir jamais vu passer ! A très bientôt tous pour de nouvelles aventures...


Basile, pour vous servir

samedi 9 octobre 2010

Gateau énergétique maison

Pour les gourmands, voici une recette de gâteau énergétique maison.

Mélangez dans l'ordre
- 200g de farine (type T55)
- 100g de germe de blé (marque Gerblé par exemple)
- 1 c. à c. de bicarbonate de soude
- 1 c. à c. de cannelle
- 100g de sucre roux ou cassonade
- 4 c. à s. sirop de blé ou de riz (magasin bio)
- environ 150g d'un mélange au choix: amandes, noisettes, raisons secs, noix, figues... en poudre ou en morceaux
- 1/3 verre d'huile (colza ou tournesol)
- 3 œufs
- 10 cl de lait ou yaourt
- 4 petites bananes écrasées
- zestes d'orange

Le tout au four dans un moule à cake pendant environ 50min à 180° (thermostat 6).

A manger idéalement 2-3h avant le début de la course.

mardi 21 septembre 2010

La rentrée

Quelques nouvelles du team en cette rentrée

- Après le grosse déception de l'UTMB, Basile prendra le départ du Grand Raid de La Réunion le 21 Octobre. Un Ultra mythique de 163km D+9600m complet depuis des mois mais Basile les bons tuyaux à trouver le moyen d'avoir un dossard!

- Je serais le 31 Octobre à Nant pour le Trail des Hospitalier (75km D+3977m) sur le sentier historique des Templiers.

- Très belle 5ieme place au scratch pour Jean-Luc sur le Trail des Alpes Maritimes version longue (50km D+2800m D-440m) le 19 Septembre. C'est de bonne augure pour le GRR!

1 CADIERE Renaud 14 Se 5:51:47
2 ZAUGG Jean-Marc 1 Ve1 6:00:19 +08:32
3 OLIVIER Romain 51 Se 6:06:07 +14:20
4 BETHOULE Mickael 12 Se 6:33:00 +41:13
5 ALBES Jean-Luc 5 Ve1 6:34:45 +42:58

- Ben à pris le départ les 18/19 Septembre de l'Extreme Adventure Race. Au programme entre 130 et 250km suivant les options en kayak de rivière, VTT et CO. Superbe 3iéme place pour l'équipe mixte.

Florent

UTMB 2010


Le rendez-vous mythique de l'Utra Endurance à eu lieu à Chamonix du 27 au 29 Août 2010. Aprés la reco en 4j du parcours en Juillet, Basile, Ben et moi étions fin prêt à boucler les 166km D+9600m du tour Mont Blanc. Malheureusement la météo en décida autrement... L'organisation annule la course après une trentaine de kilomètres... Grosse déception...

Florent

lundi 9 août 2010

Trail Ubaye Salomon 2010

Un dernier trail de préparation à 20 jours de l'UTMB. Direction Barcelonnette dans les Alpes de Haute Provence pour la 6iéme édition du Trail Ubaye Salomon. Finisher de l'édition 2008, le nouveau parcours 2010 s'annonce plus aérien et technique avec toujours au programme 42 kilomètres et 2500 mètres de dénivelé positif.
Je retrouve Yves (cf. Trail06) qui est venu faire du dénivelé en préparation du Grand Raid de la Réunion 2010.
Le départ commun sur les deux parcours (23 et 42km) est fixé à 8h30. On part en milieu de peloton et double un grand nombre de concurrents sur les 6 premiers kilomètres de plat afin d'éviter les bouchons à l'entrée de la 1ére montée (D+ 600m).
Le rythme est soutenue dans la montée, je double beaucoup de trailers et relance sur chaque portion de plat. Un arrêt d'à peine une minute au ravito sur lequel j'inaugure mon éco-tasse en vu de l'UTMB et c'est re-parti pour une ascension de 1200m jusqu'au Chapeau du Gendarme à 2682m.

Toujours un rythme soutenue, sans pause et le plus régulier possible. J'ai de trés bonnes sensations en montée et double encore de nombreux concurrents. Les 100 derniers métres jusqu'au sommet sont un vrai calvaire. Un pente affreusement raide avec des mains couantes à gogo. Une fois franchis le sommet, il ne reste que quasiment de la descente mais encore 1500m de D- à avaler. Yves me décroche un peu dans cette montée mais reviendra rapidement sur moi peu avant le ravitos du km 30.

Jusqu'au 30iéme km, je pète le feu et suis ravi d'avoir doubler un nombre impressionnant de concurrents. Un manque d'hydratation sous une chaleur estivale et j'ai les quadris qui commencent à me faire mal. Les interminables pistes de ski n'arrangeront rien. A 20jours de l'UTMB, ca serait bête de se faire mal, donc je ralentis le rythme, laisse passer une bonne douzaine de concurrents pour finir en 5h42.

Scratch (234 participants)
57 PERNICELLI Yves SENH 05:33:48.67
72 SOURBIER Florent SENH 05:42:19.12

Florent

vendredi 30 juillet 2010

Statistiques UTMB

J-27 avant l'UTMB 2010.
Grande et éternel question, combien d'heures vais-je mettre pour boucler cet ultra trail mythique? Idéalement entre 35 et 40 heures.
Si on analyse les classements des 4 dernières années, quasiment la moitié des finishers mettent entre 40-45h pour finir le parcours.



Pour le suivi live de la course le jour J, ci-dessous les numéros de dossard UTMB 2010 du Team La Cordée
Basile n°3856
Ben n°3114
Flo n°2582

A vos claviers!

Reco UTMB 2010 en 4j

A l'approche du grand rendez vous de l'année, après la BMTU réalisée l'année dernière par Basile en compagnie d'Ultrasteph et Janne (cf ici) une petite reconnaissance de l'UTMB pour avoir le parcours bien en tête s'imposait. Un peu plus de 40km par jour, sur 4 jours. Première étape, Chamonix-refuge de la Balme, deuxième étape, refuge de la Balme-Courmayeur, troisième étape Courmayeur-Champex, puis Champex Chamonix et la boucle est bouclée !!

Un total de 166km et 9500m de dénivelé positif. Temps maxi pour se classer, 46h le jour j, à priori pas de problème à ce niveau là. Un temps génial, on croise les doigts pour éviter la pluie et la neige fin aout pendant l'épreuve. Le parcours est assez roulant à quelques exceptions près. On regrettera évidemment le passage par St Gervais sans grand intérêt et un ou deux passages sous les poteaux de télésiège.


Félicitations et remerciement à Thib pour nous avoir accompagné sur cette "rando" exigeante et pour le moins sportive.



Basile & Florent

Andorra Ultra Trail 26/27 Juin 2010


L'Andorra Ultra Trail est une course de 112km 8300m de dénivelé positif, définitivement pour les puristes de l'ultra Trail. De la bonne distance, beaucoup de dénivelé et surtout des sentiers ultra techniques. Résultat, 495 coureurs au départ, seulement 96 à l'arrivée. Temps de course 28h28min pour moi et une 54ème place.



Il y aurait beaucoup à dire sur cette course et sur son organisation que j'ai pour ma part trouvée excellente. J'ai toujours considéré que quelle que soit la distance et le dénivelé, la difficulté de la course dépend avant tout de la façon dont on s'y engageait. Tout est finalement une question de gestion de l'effort. On ira forcément plus rapidement sur une courte distance que sur une (ultra) longue. Il suffit d'ailleurs pour cela de regarder ma vitesse moyenne sur cette épreuve pour s'en convaincre ... 4,8 km/h (pause incluse quand même !). Cela fait même peur parfois de voir ces statistiques. Dans mon inconscient, 5km/h c'est une vitesse de marche normale ! mais bon passons... Avec cet Andorra Ultra Trail, j'ai découvert que malgré tout certaines courses pouvaient quand même sortir du lot en termes de difficulté et de mérite à les terminer



Déjà sur le papier, les caractéristiques de cette compétition auraient du me mettre la puce à l’oreille. Autant de dénivelé que l’UTMB sur 112km au lieu de 166km sur cette dernière. L’inconvénient pour un Ultratraileur qui explore ses limites, c’est qu’à force d’explorer les limites de l’inimaginable, il en vient à tout relativiser et à se dire que finalement, tel Dyogène le Cynique démontant le paradoxe de Zénon d’élée et la course perpétuelle d’Achille et de la tortue, il suffit finalement de mettre un pied devant l’autre pour parcourir n’importe quelle distance. C’est donc très sereinement que je m’imaginais dans tous les cas terminer cet ultratrail en prenant place sur la ligne de départ ce vendredi 25 Juin à Minuit.


Au départ d'Ordino, Vendredi 25 Juin, Minuit (source: vidéo officielle)

J’allais pourtant rapidement m’apercevoir que telle entreprise était loin d’être gagnée. Quand le départ est lancé ce vendredi soir de fin juin à Ordino, petite ville au milieu d’Andorre, l’atmosphère est humide. Toute l’après midi, on avait pu entendre le tonnerre gronder autours et malgré les prévisions météo plutôt bonnes pour le déroulement de la course, la crainte de se voir prendre au piège au milieu d’un orage à plus de 2000m d’altitude était présente dans la tête de tous. Malgré cette appréhension, tout semble bien se passer. C’est après 5km de plat montant (environ 110m de D+ sur cette distance) que les choses sérieuses commencent avec une première ascension pour atteindre à 2600m d’altitude le Pic Clot del Caval. Je monte assez rapidement, doublant progressivement mes collègues. Arrivé en haut de cette première montée, le flux de concurrents commence enfin à s’espacer. La course à déjà commencé depuis 1h53. Le ciel est clair et étoilée, la lune est au rendez vous, tout va bien.

Au ravito n°1

Le profil de l’Andorra Ultra Trail est déconcertant de simplicité. Grosse montée, alternance de soubresauts, grosse descente, grosse montée, alternance de soubresauts grosse descente. Après la première montée, donc s’en suit une nouvelle descente. De 2600m nous redescendons à 2000 m. Mon système d’éclairage à deux frontales fait des merveilles. Malgré les sentiers et single track accidentés, ma frontale autours de ma taille me permet d’éclairer juste devant mes pieds quand ma frontale sur la tête me permet d’anticiper le parcours. Je descend comme un petit fou, je double à tire-larigot, manque évidemment de me casser la gueule deux ou trois fois mais toujours en retombant sur mes pieds grâce à mes bien braves bâtons.

Profil Andorra Ultra Trail

S’en suit alors l’ascension vers le point culminant de notre épopée, le Pic Comapedrosa à près de 3000m d’altitude. Comme prévu la neige est au rendez vous et la montée en est d’autant ralentie. La lune, incroyablement lumineuse vient se refléter sur la neige et éclairer tous ces combattants de l’extrême parti à l’assaut d’un parcours dont ils ne sont peut être pas tous encore conscient de la difficulté. En 3km, nous prenons plus de 900m de dénivelé. Au loin, alors que le parcours commence à se transformer en mur d’escalade, nous entendons sonner le biniou et battre le tambour. Pas de doute, l’Andorra Ultra Trail 2010 nous réserve encore bien des surprises ! Alors que la première montée s’était effectuée sans grande difficulté, je commence à marquer un peu le pas. Heureusement, du haut de mes 3000m d’altitude, je contemple une vue magnifique. Dans la vallée au fond, plus de 2000m plus bas, on aperçoit des petites lumières, signe que oui, il y a de la vie au fin fond de ces vallées. Là encore la descente me permet de regagner de précieuses places, créant parfois de petite frayeurs à mes collègues un peu moins téméraire (ou moins inconscient peut être ;-) que moi dans ce profil (bien) descendant. Que voulez vous, on aime les sensations ou pas !! Et des sensations, cette descente m’en procure beaucoup. De nouveau arrivé à 2000 m d’altitude après 30km de course et déjà 5h50 de course, il ne reste que du plat et 250m de dénivelé positif avant de plonger complètement dans la vallée et boucler le premier tiers de ce parcours. Je ne suis pourtant pas au bout de mes peines. Car malgré le « peu » de dénivelé, le terrain est loin d’être roulant ! Les organisateurs, dans un esprit tout à fait nature et trail :) se sont en effet amusés à tracer leur propre chemin. Il nous faudra donc pour rejoindre la Margineda, à 967 m d’altitude tour à tour nager dans la verdure buissonnante avec pour seule aide une magnifique main courante et braver un interminable « user-generated » « chemin » en dévers. Au final, il m’aura fallu près de 8h30 pour parcourir 42 km.



Même si la suite du parcours est différente en termes de paysage, elle reste tout à fait dans l’esprit de cette première partie, surréaliste. A la Margineda, une pause de 20-25 minutes m’a permis de prendre un peu de recul sur ce que j’étais en train de vivre. Il y a toujours dans une course un moment où l’on vient à douter. Douter sur sa capacité à aller jusqu’au bout, douter sur l’intérêt même de terminer quelque chose qui pour beaucoup déjà n’a dès le début aucun sens. Je réfléchis donc n’excluant pas l’abandon. Tout est tellement surréaliste. Cette incroyable difficulté semble pour la première fois dépasser mon entendement. Au fond de moi je rigole. Je prends conscience qu’en quelque sorte, cette compétition est un jeu entre des organisateurs dont le but est de nous préparer une épreuve infaisable et des concurrents dont le but est de prouver qu’ils peuvent déjouer des difficultés ingénieusement dégotées. Je ris donc, je ris de moi, car à ce jeu, j’ai alors l’impression d’avoir pour la première fois perdu. Je me dis que si les 2/3 du parcours qu’il me reste à parcourir sont aussi difficiles et peu roulant, je ne suis pas sûr de pouvoir terminer, ou alors peut être sans plaisir aucun.



Je continue pourtant. J’aime bien ce qui est surréaliste et n’aime pas les solutions de facilité. Une fois encore j’applique la recette anti-abandon, pense à tout ce(ux) qui m’est cher dans la vie, à tout ces sourires rencontrés ici et là qui sont autant de force pour continuer, continuer à démontrer que peu de chose est impossible dans la vie avec un peu de volonté et que la plupart des limites que nous avons ne sont en fait dans notre tête et qu’il est de notre devoir de les dépasser (pour plus d'explication et argumentation à ce sujet, lire mon compte rendu de l’Annécime 2009 :-).



Je continue donc. Manger et boire m’a fait du bien. C’est encore le matin et déjà le soleil commencer à chauffer. Je monte tranquillement et continue mon bonhomme de chemin. Je me fais doubler de temps en temps, mais les écarts entre les coureurs commencent à être important. Au 55ème km, après déjà 12h20 de course, j’apprends que je suis dans les 50 premiers. Excellente nouvelle. Je sais que je vais encore probablement perdre quelques places, mais statistiquement à ce moment de la course et vu l’espacement entre les coureurs, il est peu probable que ce classement change beaucoup d’ici l’arrivée, aussi lointaine soit elle ! Une course comme celle là c’est un peu comme les concours ! Ce n’est pas parce que l’on a l’impression d’avoir été mauvais que l’on est mal classé, il suffit juste de résister un peu mieux que les autres pour s’en sortir ! C’est dans cet état d’esprit là que j’ai terminé, assez sereinement cette course. Il semble que dans chaque course, il y ait une énigme à résoudre pour vaincre la difficulté. Une fois cette énigme résolue, tout semble plus simple. Cette énigme, il m’aura sans doute fallu 80km pour la résoudre, à la faveur d’une bien belle montée dans les alpages et d’une belle lumière de coucher de soleil. Je crois en effet que c’est à partir de ce moment là que tout à commencé à me sembler plus facile, que j’ai recommencé à courir sur les plats montants, bien envoyer dans les descentes et à vouloir impressionner les bénévoles en faisant mon malin. A ce sujet, je me dois d’exprimer tout mon remerciement à ces nombreux bénévoles, toujours le sourire aux lèvres pour vous encourager ou réconforter, ces bénévole mobilisés pendant plus de 38h, sous le soleil, la pluie et les quelques orages que nous avons du affronter

Au final, j’aurais mis quelques 28h28 pour terminer les 112km et 8300m de dénivelé positif (les organisateurs en annonçaient 9700m, mais ça dépend de la méthode de calcul).La difficulté de cette fin de parcours a principalement résidé dans l’inclinaison des pentes, l’absence de chemin au profit de montée en open (héhé, un vrai parcours du combattant !), la présence abondante de rochers (pas pierre, rochers) sur le chemin obligeant souvent à poser les mains pour progresser/ « escalader »/ « désescalader » et trouver le bon chemin dans la nuit. En effet, malgré l’abondant balisage réfléchissant (et parfois clignotant) il suffit qu’un dispositif réfléchissant soit tombé ou ait été renversé au passage d’un coureur pour que trouver celui d’après soit parfois difficile. J’appréhendais beaucoup la nuit en me remémorant mes difficultés à garder les yeux ouverts sur la « BMTU » et « l’Endurance trail » mais finallement, ça c’est bien passé à ce niveau là, il semble que ne pas avoir de carence en sommeil avant la course soit un bon remède face à ce problème là !. Vivre le coucher de soleil en pleine montagne quand on sait que l’aventure n’est pas encore achevée est toujours excitant. Aussi, voir au loin (sans savoir si cette lumière se trouve à 200m ou à 2 km) l’éclairage d’un concurrent est particulièrement motivant.

Je crois que j’ai adoré la fin du parcours (pour être plus précis entre le 70 et 100ème km), même si là aussi dans la droite lignée du parcours du matin, je me demandais parfois par où les gentils organisateurs avaient eu la saugrenue idée de nous faire passer. Parfois, un balisage clignotait au loin et l’on se demandait bien comment il était physiquement possible de l’atteindre. Mais, balise après balise, pas par pas, le (droit ?) chemin se dessinait. A ce niveau là, je crois que c’est la dernière montée vers le Collada dels Meners à 2750m d’altitude qui m’a le plus surpris. En entamant cette montée, j’avais aperçu tout en haut d’un pic (environ 600m plus haut que moi) une lumière bleue clignotante. Pendant toute mon ascension, je crois bien que je me suis demandé si c’est par là que je devrais au final passer … espérant secrètement que cela ne serait pas le cas … J’avoue que j’ai un peu maudit les organisateurs quand j’ai fini par comprendre, à 100m de dénivelé de cet objectif que oui, il faudrait bien passer par là pour espérer voir la ligne d’arrivée 10km plus loin. J’y suis passé évidemment, pas le choix ! D’ailleurs à ce niveau là, les organisateurs avaient du creuser un tunnel dans la neige pour permettre aux coureurs de passer dans l’autre vallée. Très ludique finalement :-) !

le retour dans la vallée de départ, après plus de 105km et 8000m de D+

Les 5 derniers km n’avaient à mon sens que peu d’intérêt puisqu’il s’agissait d’une partie du parcours que nous avions emprunté en sens inverse au tout début de la course, 27heures plus tôt. Cela ne m’a pas empêché de me perdre évidemment, mais comme on dit, tous les chemins mènent à Ordino, il y en a juste des plus courts que d’autre !!!

Voilà, je crois que j’en ai terminé avec mon compte rendu. Seule deux femmes ont terminé cette course plus exigeante, sincère respect… Julien Chorier du Team Salomon, vainqueur de l'étape en 18h environ déclarera n'avoir jamais vu de course aussi technique ... même avec 20000 fois moins d’expérience que lui, je suis amplement d’accord et je crois que l’impressionnant taux d’abandon en est bel et bien la manifestation


Seconde partie de la video officielle de l'épreuve

Team La Cordée Outdoor Spirit is alive :)

P.S: pour ceux qui voudraient s'entrainer sur tout ou partie du parcours, mon fichier gpx est disponible au téléchargement ici : http://connect.garmin.com/activity/38535880

Basile, pour vous servir

mercredi 9 juin 2010

Trail Grand Raid Dentelles Ventoux

En guise de préparation à l'UTMB, me voila de retour du Trail Grand Raid Dentelles Ventoux. Un 100km D+5125m sur les terres du Géant de Provence. Une édition 2010 marquée par un vent glacial et de la neige au sommet du Ventoux. Je termine 72iéme sur 130 en 20h56.
Un trail très roulant où je me suis cramé les jambes dans les 20 premiers kilomètre à plus de 10km/h de moyenne. Je rate une balise à 1km du ravito du km 70 et jardine pendant 35min avant de retrouver mon chemin.

Florent

mardi 8 juin 2010

Transvésubienne 2010

Matt et moi avons participé à cette course mythique, des statistiques hors norme, 3300 D+ / 4300 D-, 84 km, un soleil de plomb, 75% des montées en porté de vélo, 100 % des descentes en mode enduro/dh exigeantes, 2 débiles avec des vélos enduro rigides plus que limite niveau matériel...

je ne vais pas faire de long commentaires sur cette compétition que nous avons terminé entre 10h30 et 11h de course, 2 plaques Transvésubienne 2010 qui arborent le sticker "finisher" et une phrase pour résumer: "Only the brave !"

Ben

...bon ok, un débriefing sur ce weekend épique est en cours !

Raid EDHEC 2010

Debriefing du raid EDHEC 2010 auquel ont participé:

Team La cordée (Gus, Basile, Matt, Laurence)
Team Désespé'Raid (Ben, Lucie, Henri)

On commence par les statistiques, environ 250km et 11000 D+ sur 5 jours.
le parcours:

Jeudi 20 Mai -> nous attaquons avec un prologue de 25km à La Brigue, petit village de la vallée de la Roya, puis CO dans la ville. Les paysages sont magnifiques, les montagnes du Mercantour d'un coté, la frontière italienne de l'autre, il fait beau, les températures sont de saison, l'eau de la rivière pour prendre la douche du soir est gelée...what else ?

Vendredi, réveil à 3h30, le raid commence vraiment, première étape longue, 40km de trail, 30 de vtt, un rafting pour finir la journée...on entre dans le vif du sujet. L'organisation est au top sur les ravitaillements, le temps est toujours au beau fixe, le soleil commence a chauffé sévèrement. Pour le parcours,de la Brigue, on descend sur Saint Dalmas de Tende, puis on traverse du coté du Mont Bonsapel pour rejoindre Fontan ou nous attendent nos vtt. La on part pour une belle boucle avec 1000 D+ direction borne 226 à l'ouest, on redescend dans la vallée de Cairos. La on lâche les vélos, on décide de faire la boucle bonus pour rejoindre le départ du rafting, direction col du Mont Agu en passant par Saorge. Bivouac à Breil sur Roya, sur l'ancien stade de foot, douches fermées...tampis y a toujours la riviere !

Samedi, réveil a 4h, wahou grass mat' ! On part en trail jusqu'au col de Brouis, puis direction Sospel par les sentiers, paysages un peu différent, fini les hautes montagnes enneigées, on aperçoit la mer, de grosses collines, le paysage est moins boisé, on se croirai sur les hauts plateaux savoyards, des fleurs, des herbes hautes, un soleil de plomb, la journée va être dure...on repart direction Moulinet par la cime de Penas, puis en longeant la crête. La partie trail a fait mal, on s'en remet pas tout de suite, mes genoux commencent à être douloureux, manque d'entrainement avec un sac aussi lourd sur le dos, on le saura pour la prochaine fois ! A Moulinet, changement d'activité, on part en vtt jusqu'au col de Turini par la route...c'est long, très long...en plus une douleur à abdomen m'empêche d'avancer jusqu'à mi parcours, ca passe, les jambes sont la, on déroule tranquillement jusqu'au sommet. On continue sur le GR52A vers la cime de l'escaillou pour attaquer une descente comme on les aime, un single track technique avec quelques passages engagées, mention spéciale pour Lucie qui malgré son vtt XC s'est jetée dru dans le pentu ! impressionnante le petit bout de femme, dur de suivre le rythme derrière. La descente se passe bien, pas trop de chute, pas de casse matériel, on plonge sur Moulinet (Bivouac), et la journée se clôture par une CO aux points, ou nous nous en sortons moyennement, manque d'expérience, bonne fatigue physique, options de parcours pas très judicieuses, pas de souci, la paela du soir est la pour redonner la peche !

Dimanche journée soft, réveil a 3h, 70km 2800 D+. Premiere montée trail assez raide, direction la cime de Peira Cava, les paysages sont toujours au top, mention spéciale a Henri qui étonnera par son rythme dans la première partie de la montée, enfin bon c'est pas de la qualité duracel, ca va pas tenir longtemps, mais ca fait plaisir d'avancer a bon rythme. pour la suite parcours très roulant direction le Canyon de Guiou (Borne 55, Sud Est). Et la vient la critique, les canyons ca me fait chier, l'eau est froide, la sécurité est limite pour les novices sur les rappels, le canyon est trop long, la fatigue entraine des chutes, le moral descend, je serai pas de l'avis le plus favorable sur cette activité. Autant j'avais adoré le rafting, autant le canyon a été un cauchemar pour moi. Enfin bon, on garde le sourire, je retrouve mon vtt pour une belle étape de 40km direction Peille, très joli petit village, surtout connu pour sa via ferrata, une des plus belles de France. On passe par le col de Braus, grosse montée en lacets sous un soleil de plomb, j'améliore mon bronzage, puis descente en passant par la cime du Farguet, Col du Saint Bernard. Ici je dépose une mention spéciale pour Matt que nous avons retrouvé avec le team La Cordée dans la partie descente, mon dérailleur avant était bloqué, impossible de le réparer car je ne comprenais pas d'où venez le problème, Matt jette un œil dessus, trouve le vieux caillou qui bloquait mon ressort, magique, tout remarche, merci Matt ! On se tire la bourre de Peille jusqu'au bivouac avec le petit gus, arrivée cool, l'option étape sans boucle bonus paye bien, on arrive tôt sur le bivouac et en forme physiquement. Ce soir c'est sandwich américain, bière, massage kiné, c'est au top !

Lundi: on commence par la via ferrata de Peille, puis on enchaine avec 15 bornes de trail direction Saint Dalmas de Peille. La je vais féliciter mon petit gps, Lucie, fiable à 100% avec option wifi pour le modèle haut de gamme ! le trail était court mais pas évident niveau orientation, certaines équipes l'ont payé cher (je ne citerai personne, mais si quand même, issy aventure m'a fait rêvé sur cette étape, une condition physique énorme et un orienteur absent ca donne une équipe perdue !) Lucie oriente très bien, on prend le chemin le plus direct, tout passe nickel ! A Saint Martin de Peille on prend les vélos pour une dernière étape, direction la Turbie, fort de la Révère, observatoire de Nice, descente sur la place Massena, au top !!!!

Au final un raid dur mais très beau, des paysages variés, une ambiance conviviale entre les équipes et avec l'équipe organisatrice, des souvenirs, des cartons de pâtes Rana ! Merci à tous pour cette belle aventure !

Ben.

lundi 10 mai 2010

Le Team La Cordée s'agrandit...

Outre les aspects sportifs, le coté matériel et logistique dans un Raid contribue pour beaucoup au succès d'une épreuve.
Avec le recul, je me demande comment, lors du Raid Du Mercantour 2009, on a réussi à mettre 3 vélos, 6 sacs, une tente, Ben, Basile et moi dans une Polo 3 portes!



Ce n'est pas un camping car mais la place ne manque pas. Vivement le prochain Raid pour un test grandeur nature...



Flo

jeudi 29 avril 2010

Les beaux jours reviennent et le Team La Cordée s'active! Belle motivation au quatre coins de la France ce week end du 24-25 Avril 2010
  • Ben, en grande forme, a participé au Trail des Balcons d'Azur dans sa version longue, 52km D+2400m. Il boucle le parcours en 6h38 et se classe en 32iéme position sur 196 au classement scratch. Il termine 17ieme dans sa catégorie. Bravo!

  • Week end d'entrainement Cordée de l'Olan - Chambery - Grenoble - Autrans en prévision du Raid Edhec pour Basile, Matt et Laurence. Du bon Mountain Bike, CO, bike and run, trail, spéléo, bières, barbecue, de la neige, des manettes de frein pétées, du portage, de la bonne humeur ... Un bon gros we d'entrainement comme on les aime !

  • J'ai participé à la seconde édition de l'Ultra Tour des Monts Marseillais (UT2M). Un ultra trail en version Off de 130km D+5800m. Finisher en 26h30 pour mon plus grand plaisir. Mon récit sur le site du Marseille Trail club, c'est par ici.
Flo

Raid du Pays des Dentelles de Montmirail


Environ 100km de Raid Multisport, 4000 m de dénivelé positif avec Flo en coéquipier. Raid Orientation très sympa, du très haut niveau, mais pas de notre côté. Difficile de faire le poid face à des routards de l'Orientation, mais ça se travaille :))

Début Samedi 12h00 par un relais trail 2x7km/2x240 D+. Ca part très vite, ça se bouscule dès le départ, ça tombe aussi sur la ligne de départ.



Tout s'enchaine après, CO, VTT avec quelques passages un peu techniques vraiment excellent, tir à l'arc, bike and run, CO nocturne en km vertical, dodo (si, si, on a dormi 5h !! ) sprint CO urbaine, VTT orientation, vtt en suivi d'itinéraire, CO avec photo aérienne, et vtt...


petite interwiew avant le départ de la CO nocturne en Kilomètre vertical


Sans oublier les beaux paysages, le Mont Ventoux magistral, ma grosse erreur d'orientation du premier jour qui nous fait prendre 2h10 de pénalité dès les premières heures de Raid, la neige dès 1200m d'altitude, quelques têtes connues sur le raid, une avant dernière place pour surtout rester humble quoi qu'il arrive, un super coéquipier, un tibia charcuté mais en voie de cicatrisation, du beau (et bon) temps et évidemment deux gars complètement vidés à l'arrivée !!!!!!


ah et j'oubliais, très bonne idée les frites saucisses bière à l'arrivée, merci l'orga :)

Sur le podium : Lafuma Vibram, suivi des frères Camus du team Garmin Scientec Nutrition, la deuxième équipe du team Lafuma Vibram and that's it !

A noter la bonne performance des MSO Caméléons de Montpellier en équipe mixte ... ça pourrait être bien de s'entrainer avec eux ...

Basile & Flo



P.S: finalement, on n'est même pas passé dans les Dentelles !!


mardi 9 février 2010

Trail des Balcons d'Azur 2010

Arnaud et moi sommes inscrits sur le 52km 2400 D+, version longue du trail des balcons d'Azur, ce 25 Avril prochain !

y a plus qu'à s'entrainer, je vais surement faire un plan d'entrainement que j'appliquerai dés ce weekend et jusqu'au jour de la course ! (je le publierai sur le blog dés qu'il sera fini)

Pour plus d'informations sur la course :
traildazur

La course du soleil

Salut tout le monde,

ce dimanche 7 février, j'étais au départ de la course du soleil, un semi marathon entre Nice et Monaco.

Ambiance sympathique, 1200 participants, des températures agréables, un ciel bleu, what else !

reveil à 7h30...bon ok, je me suis pas levé, je me réveille comme une fleur vers 8h40, adieu petit déj et échauffement, direction la course le plus vite possible, je prends mes clés, une gourde, 2 gels, et ca part !

Nous étions une petite troupe d'EDHEC au départ, Floriane, Xavier, Arnaud, Alexis, Fabien et moi. J'ai aussi retrouvé jean luc, un ami traileur descendu de Paris pour l'occasion. Nous nous sommes retrouvés tout de suite après le départ et avons couru les 3/4 de la course ensemble.

Pour le tracé de la course, port de Nice, Villefrance, saint jean, Beaulieu, Eze sur mer, cap d'ail, Monaco, tout ca par le bord de mer, de très beaux paysages, des bénévoles et des spectateurs au top, un semi 3 étoiles ! au niveau distance, 21km, 200 D+, assez dur dans la montée finale.

Temps et classement :
Ben: 1h 26min 40sec, 35eme SEM
Alexis: 1h 28min 30sec, 44 SEM
Jean luc: 1h 29min 18sec, 32 V1M
Fabien: 1h 41min 48sec, 3eme ESM (pour la blague, il n'a pas attendu le podium)
Arnaud: 1h 42min 29 sec, 4eme ESM
Xavier: 1h 48min 08sec, 153 SEM
Floriane: 1h 50min 25sec, 16 SEF

lundi 8 février 2010

En vrac ... UTMB, Trail Blanch Ax les Thermes et Raids


Un ptit post fourre-tout pour vous annoncer tout d'abord, que Flo, Ben et moi avons vu nos inscriptions à l'UTMB confirmée après tirage au sort. Nous serons donc au départ fin aout 2010 à Chamonix pour ce qui est considéré aujourd'hui comme étant un des ultras de référence dans le monde. Ce sera surtout l'occasion pour nous de nous surpasser pour vivre l'incroyable aventure que représente le tour du Mont Blanc en une seule étape... Un lieu de légende, 3 pays, plus de 2000 coureurs ... Il ne reste plus qu'à s'entrainer !!

Le parcours du Trail Blanch Ax les Thermes ... beaucoup de forêt

Aux autres nouvelles aussi, Flo et moi étions ce Dimanche 24 Janvier au Trail Blanch d'Ax les Thermes, en Ariège pour ce qui devait être notre premier Ultra de l'année avec 50km et 2750m de dénivelé positif dans la neige ... Las, les conditions météorologiques et les risques d'avalanches ont obligé les organisateurs à sortir le parcours de secours, 35 km dont une boucle faite deux fois et 2100m de dénivelé positif. La difficulté liée au dénivelé était bien là mais les paysages étaient du coup un peu décevant. Majoritairement de la forêt en lieu et place de magnifiques paysages de crêtes prévus initialement. A noter cependant une descente bien abrupte dans la poudreuse assez excellente, l'occasion de sauter comme un cabri sans craindre de se faire mal et de faire du bobsleigh à certains endroits ou le passage des coureurs avait créé une véritable piste au milieu de la poudreuse. Au final, Flo a été contraint d'abandonner 10 km avant la fin en raison d'une forte douleur au genou. Pour ma part, je prend la soixante ième place en 5h19 minutes sur 233 participants. Je ne suis pas particulièrement content de mon classement, mais c'était la première course de l'année. J'espère faire mieux sur les prochaines courses. Quoi qu'il en soit, et malgré ces quelques désagréments, c'était un plaisir de reprendre le chemin de la course nature après plusieurs mois sans compétition !!



Caméra embarquée ! Désolé pour les doigts sur l'objectif ...

Enfin, on peut signaler, mais il faudra qu'il le confirme la participation de Ben à la course du soleil Nice Monaco ce dimanche 7 février, la tentative à Florent et moi de s'inscrire sur le Raid des Dentelles de Montmirail fin mars sur un format de 100km 3000 D+ en trail'O + VTT + cours d'orientation verticale sur deux jours ainsi que le projet éventuel de s'aligner avec Mat, gus, Laurence et moi au départ du Raid Total Central Paris. Pour ce dernier point, cela n'est pas encore arrêté, la disponibilité et la volonté de participer de Laurence est bien sûr nécessaire !

A ceux qui en doutaient, l'année est belle et bien lancée :)

Baz, pour vous servir

dimanche 7 février 2010

Des nouvelles de Laurence et des Rames Dames

je précise que le bateau qui est pratiquement arrivé est hors course


Voilà maintenant plus de 34 jours que Laurence et les Rames Dames sont parties de la Gomera pour rejoindre les Antilles à la rame ... Il leur restait aujourd'hui 7 février 2010 à 19h05 (l'heure des derniers relevés GPS) 1325 miles nautiques à parcourir (à vol d'oiseau, dans l'hypothèse donc où elle continuerait leur trajectoire). Rien n'est joué pour elles, donc mais on peut dores et déjà saluer leur incroyable performance avec cette 4ème place. Je suis personnellement leur avancée plusieurs fois par jour par le bais du site de la course ainsi que par leur blog et je dois dire que cette aventure est tout simplement palpitante. Au pire de la course (je crois aux alentours du 20 janvier), les Rames Dames ont occupé la 12 ou 13ème place. Depuis, elles n'ont fait que progresser dans le classement, grappillant à chaque relevé GPS une place de plus ou des miles nautiques sur leur concurrent. Leur VMG (un indicateur marin qui prend en compte le cap et la vitesse, je vous renvoie vers la définition sur Wikipedia) est vraiment impressionnant et même parfois le plus important parmi tous les concurrents. Je me demande chaque jour comment elles arrivent à maintenir une telle progression.

A ce rythme là, le podium n'est pas inaccessible, même si, il faut le rappeler, il reste encore pas mal de distance à parcourir et que beaucoup de chose peuvent se passer. L'équipe de QBE Insurance Challenger composée de deux britaniques de 26 ans a aujourd'hui 66 miles d'avance sur les Rames dames. Ils affichaient au dernier relevé une progression VMG de 2,3 contre 2,14 pour les Rames dames mais sachant qu'au relevé précédent à 13h02, les Rames Dames avaient la plus forte progression, rien n'est impossible. L'équipe en seconde position, les Karukera, est une équipe de deux français de 42 et 47 ans (coccorico ?!). Ils affichaient une avance de seulement 9 miles nautiques sur les troisième, comme quoi même la deuxième place est envisageable. Le premiers en revanche ne sera probablement pas détronés de sa place avec quand même 257 miles d'avances sur les deuxième. Sa performance est d'autant plus impressionante que JJ (insure & go) évolue tout seul, bravo à lui.

Voilà pour mon petit point, je vous encourage à aller faire un tour sur leur blog pour lire en détail le récit de cette belle aventure ainsi que laisser un message d'encouragement, ça vaut vraiment le détour ! Courage et toutes nos félicitations aux Rames Dames !

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