jeudi 24 décembre 2009

Le team la cordée en route pour l'UTMB

Petit message pour vous souhaiter un joyeux noël à tous

et pour annoncer qu'une équipe formée de basile, flo et moi même s'est pré inscrite pour courir l'UTMB, la course mythique, 166km, 100000 D+, 46h max pour en découdre ! Nous avons tous les 3 réunis les points nécessaires pour participer à cette grande course et nous espérons voir notre dossier retenu. On croise les doigts et on attend la loterie !

pour le calendrier des courses 2010, il va falloir attendre encore un peu. Seul rendez vous pris pour l'année 2010, la prom' classic ! je serai au départ pour le fun et pour lancer la saison !

mardi 8 décembre 2009

Laurence au départ du Woodvale Challenge ... ou la traversée de l'atlantique à la rame


Si le silence radio sur le blog du Team la Cordée veut bien dire quelque chose, c'est que la saison 2009 est bien terminée pour tout le monde ... Bien sûr nous continuons à courir par ci par là, à nous casser la gueule à VTT, à grimper, bref à nous amuser chacun de notre côté mais le temps est plutôt au repos avant le début de la saison 2010 ... Quelques idées de courses, déjà mais rien de totalement fixé, à part peut être l'UTMB dont les inscriptions vont bientôt commencer ... Pour tout le monde, donc ...



Pour tout le monde ... sauf pour Laurence. Nous n'avons pas vraiment eu l'occasion de nous présenter, mais c'est avec Laurence que nous avons couru le Raid Edhec cette année. Dites lui qu'elle est impressionnante et elle se sentira toute gênée pourtant, il faut bien l'avouer ce qu'elle s'apprête à réaliser au sein d'une équipe de quatre femmes est tout simplement impressionnant ... Je sais que la route sera longue pour elle et ses coéquipières, que cela ne sera pas facile et surtout pas gagné d'avance face à l'immensité de l'élément qu'elle va affronter, mais Come on ! Prendre part au départ et arriver avec l'entraînement nécessaire à cette compétition impose à lui seul le respect... surtout quand on sait qu'elle n'a commencé à ramer il y a moins de 6 mois !




Mercredi 9 Décembre 2009, donc, avec deux jours de retard sur le planning, Laurence et ses trois coéquipières partiront de La Gomera aux Canaries, à la rame pour rallier Les Antilles. En tout, entre 2300 et 3000 miles à parcourir, l'océan à affronter dans tous ses états ainsi que 33 équipes plus ou moins grandes. Le nom de la compétition : Le Woodvale Challenge ! Dans cette compétition où certains ont choisi de relever le défi seuls, deux équipes seront féminines ... dont celle de Laurence. Le record de la traversée pour les femmes est de 52 jours mais j'imagine que la difficulté doit varier grandement selon les conditions météorologiques.


Je n'en raconterai pas plus sur ce beau défi, je ne suis certainement pas le mieux placé pour en parler mais je souhaitais partager ce coup de coeur et vous inviter à suivre la course et l'équipe de Laurence (d'ailleurs il y a deux Laurences dans l'équipe) et à l'encourager si comme moi vous êtes sous le charme d'un tel défi !



Laurence (DR) à gauche. Bon vent à toutes !

Crédit ®: atlantique au féminin


Allez Laurence, bonne chance, bon vent :) May the power be with you all !!


P.S : pour suivre l'avancée de l'équipe, l'encourager et pour en savoir plus je vous encourage vivement à consulter leur blog qui sera régulièrement mis à jour


dimanche 25 octobre 2009

Compte Rendu Endurance Trail / Festival des Templiers, 112km, 4376 m de Dénivel


Voilà, c’est fini pour moi, ma saison sportive est terminée. Plus de compète pendant deux mois, tout juste quelques sorties courtes une fois que j’estimerai avoir complètement récupéré. L’Endurance Trail, j’ai déjà eu l’occasion d’en parler, c’est une course en marge du Festival des Templiers sur un format de 120 km environ et qui se dispute tous les 5 ans.


Après ma rencontre avec l’incroyable Stephane Couleaud, aussi appelé UltraSteph sur le Raid Edhec, après ce super BMTU réalisé en sa compagnie, j’étais décidé à le rejoindre sur cette version longue des Templiers. A vrai dire, en planifiant au début de l’année mes différentes participations, je pensais plutôt terminer sur le 72km, mais que voulez vous, courir un 116 bornes quand on souhaite faire l’UTMB et ses 160km / 9000m D+ en 2010, ce n’est pas non plus tout à fait incongru, d’autant que cela s’inscrivait dans le cadre d’un entrainement sur le long…


Alors voilà, ce Vendredi, à 4h du matin, j’étais au départ de ce trail à Nant dans l’Aveyron, comme 514 autres coureurs (et apparemment 700 inscrits). Sorti tardivement du travail et devant récupérer mon dossard avant le départ de la course, je n’avais pu dormir qu’à peine 2h. C’est mieux que rien et même si je n’aurais pas pu faire vraiment autrement, un peu plus de sommeil avant course m’aurait j’en suis sûr bien aidé sur les derniers 16km… enfin j’y reviendrai


A 4h, donc, quand le départ est donné au plein milieu du village, il pluviote légèrement. Pas de quoi fouetter un bœuf. C’est même presque agréable. Il ne fait pas vraiment froid. Compte tenu de mon peu d’entrainement et de ma fatigue de ces derniers temps, je choisis la stratégie de la prudence en partant doucement ; la même stratégie que celle que j’avais adopté sur mon premier 50 km, il y a 2 ans de cela. Je pense que cette stratégie était bonne. Les 39 premiers kms passent comme une lettre à la poste en 4h14 minutes. Je ne connais pas le dénivelé exact sur cette portion mais je me sens bien. Il fait maintenant jour, le balisage est irréprochable, difficile de se tromper vraiment ! Pour l’histoire, j’essayais pour la première fois l’éclairage rouge de ma frontale. Pas mal … j’avoue que c’est plus reposant pour les yeux mais dans les descentes je passais systématiquement sur l’éclairage blanc, beaucoup plus efficace et donc adapté à la descente de nuit !!




Toujours pas de trace d’UltraSteph. Arrivé un peu à l’arrache avec mes histoires de dossard, nous n’avions pas pu nous voir avant le départ de la course.. Après le ravito du 39ème km suit une montée suivie immédiatement d’une énorme (que dis-je énorme, interminable) portion de plat, faux plat, légère descente, légère montée. Et c’est sur cette section que je croise Steph. Quel plaisir de voir une tête connue ! Surtout que je commence à sentir la fatigue. Steph est parti plus rapidement que moi mais souffre d’un mal de dos qui ne veut pas le laisser tranquille. Le temps de discuter un peu avec lui, de prendre une photo. Steph m’encourage et je repars sur ma course.




J’arrive au 57ème km à Prat Peyrot vers 10h30, après 6h30 d’effort. C’est dur. Il fait froid, le ravito n’est pas couvert et j’apprend que Steph a finalement abandonné … Bah non Steph, tu vas pas me laisser tout seul ?! Froid, pluie , brouillard et fatigue combinée … c’est dur. Bien sûr, je pourrais abandonner mais je n’y pense pas vraiment. Seule une blessure articulaire, osseuse ou ligamentaire, pourrait me faire prendre cette décision. Rien de tout ça chez moi, juste une fatigue, celle que l’on ressent quand on se force à avoir un cycle d’inspiration / expiration complet. Pas d’excuse donc. UltraSteph qui a été amené en bus au ravito du 57ème m’encourage à nouveau. C’est sûr, pas d’autre possibilité que terminer cet Ultra. Je pense au Repos qui m’attend à la fin de ces 116km, à tous les êtres qui me sont chers et qui me font aller de l’avant dans la vie. Après 17min d’arrêt au ravito il est temps de repartir.



La portion qui suit est assez courte. Il s’agit de la montée vers le Mont Aigoual. J’avance en terrain relativement connu puisque j’avais participé au Trail du Mont Aigoual un an et des poussières plus tôt. La montée est annoncée comme difficile mais se fait assez facilement. Ca continue de bien rouler. Le temps en revanche est exécrable. Je vais finir par croire qu’il ne fait jamais beau sur le Mont Aigoual. En arrivant vers le sommet, je suis accueilli par de violentes bourrasques. Assez forte pour me déporter sur le coté et me faire dévier de ma route. Je suis aussi accueilli par un drapeau breton … étrange trouvaille ;)




Paradoxalement, c’est sur cette portion du parcours que j’apercois pour la première fois le soleil pointer son nez au dessus des nuages ! A 12h16, 8h16 de course, j’apercois le 70ème km. Nous nous sommes éloignés des intempéries, moins de vents, plus de pluie, du soleil qui réchauffe parfois et un parcours toujours aussi roulant … Chaque ravito est l’occasion de se ressourcer un peu. A cette heure-ci de la course, il m’est difficile de savoir ce dont j’ai envie. Marre de manger toujours la même chose. Mes barres énergétiques scientec nutrition gagnées sur le Trail des Alpes maritimes ne sont pas super bonne (mais elles ont le mérite d’être là). Mes noix de cajoux sont trop grasses et pateuse, la soupe du ravito contient sûrement du poisson auquel je suis allergique … et les bières disposées sur les tables du ravito sont bien tentantes … mais non, trop dangereux, pas avant l’arrivée


Je continue, ça roule pas mal. Nous traversons maintenant les causses ou du moins ce que j’identifie au paysage des causses … c’est magnifique. J’arrive toujours à relancer sur le plat. Avec les autres coureurs, nous passons notre temps à nous doubler les uns les autres … Pour ma part, mes bâtons que j’avais choisi d’emporter avec moi sur cette course font des merveilles dans les descentes ! Quelles sensations, quel régal ! je m’oblige à ne pas descendre trop vite pour ne pas me mettre dans le rouge et j’en profite d’autant plus. Franchement, je ne me suis jamais fait autant plaisir sur des longues distances en descente, d’autant que mes bâtons amortissent considérablement les chocs habituellement ressenti par les genoux ! Les descentes sont assez techniques car tortueuses et pentues. Mes camarades de l’effort eux ont plus de mal à la descente mais me reprennent sur la montée. C’est un peu le jeu du chat et de la souris !


La course continue ; vers le 80ème km, on m’annonce ma place aux alentours de 75. Pas mal !! Je sais cependant que rien n’est joué d’autant que j’appréhende fortement l’arrivée de la nuit. A 17h54, après 13h54 de course, j’arrive au ravito du 100ème km …


Il reste à ce moment là 16km avant l’arrivée salvatrice. Je sais que le plus dur reste à faire. C’est con à dire, mais quand on est un minimum fatigué et que l’on navigue dans l’obscurité, il existe un mécanisme censé j’imagine protéger l’intégrité de ton corps et qui a pour effet de se faire fermer les paupières pour mieux dormir …


Quel Calvaire, Quel Calvaire !! Il reste deux énormes montées, une énorme descente et mes petits yeux qui acceptent à peine de rester ouvert. J’avance alors en pilotage automatique, doucement … C’est mieux que rien doucement, mais plus on est lent et plus la ligne d’arrivée s’éloigne dans le temps. Au 107ème km environ, la troisième féminine me dépasse. Je m’accroche à son rythme (endiablé ☺) pendant une bonne vingtaine de minutes, avant de la laisser repartir … A ce moment là, je n’en peux vraiment plus, les coureurs me doublent, je ne double plus. La fin se rapproche, bien sûr, mais si lentement.


Courage garçon, bravo, c’est bientôt fini ! entends je dire au sommet de la dernière montée

- Merci … Mais J’VEUX DORMIR !!!!!!


J’avoue que j’ai pensé à plusieurs reprise m’arrêter une demi-heure / une heure pour dormir le long du chemin … Je ne l’ai pas fait, je voulais arriver et j’avais trop peur d’attraper froid ou de me chopper une crampe


La dernière descente est particulièrement casse gueule mais tellement synonyme d’espoir. Dans la vallée, on entend le speaker annoncer les arrivées. Quand mes pieds touchent à nouveau le goudron, je sais que la partie est jouée. Il doit rester un peu moins d’un km, j’accélère, encouragé par les spectateurs. Au loin, j’aperçois la ligne d’arrivée … je termine sur un Sprint … pour la forme pardi !!


Il était 21h09, quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, prenant ainsi la 91ème place au scratch et 29ème de ma catégorie (sénior). Je suis vraiment heureux d’avoir pu aller jusqu’au bout. Merci du fond du cœur à tout ceux qui m’ont soutenu. Je savais que j’arriverais à la fin car j’en avais la volonté, mais rien n’est jamais joué d’avance et donner le meilleur de soi même à un instant donné n’est pas possible sans encouragement. A ce sujet, notre nom et prénom étaient inscrits sur le dossard, du coup les spectateurs pouvaient même nous faire des encouragements personnalisés. Ca fait bizarre la première fois quand on oublie ce qu’il y a écrit sur son dossard, mais c’est bien


Un ptit mot quand même sur le kilométrage… Au tout début, plus de 6 mois avant la course, cela devait être un 120km. Juste avant la course on nous dit 116km. Au final on nous apprend qu’il n’y avait que 112km. 112km par rapport au 116km, l’erreur est acceptable et je n’en tiendrais pas trop rigueur aux organisateurs ; on n’en n’est pas à comparer 63km annoncés avec 72 réels sur la Piste des Seigneurs (même équipe organisatrice). Le balisage était irréprochable comme sur la PDS. Niveau parcours, c’était très roulant. Trop de grosse piste (notamment autours de l’Aigoual) mais pas mal de descentes techniques, un vrai régal.


Je ne pense pas revenir l’année prochaine, car quelle que soit la distance, je trouve tout ça un peu cher (j’ai payé 100 Euros 4 mois avant l’épreuve). Quoi qu’il en soit, je ne regrette pas ma participation. C’est certainement quelque chose à vivre une fois dans sa vie de coureur


Basile, pour vous servir :)


P.S : pour ceux qui voudraient des nouvelles de Steph, apparement les kiné ont fait des merveilles. Dimanche, il a finalement pris le départ des Templiers sur le 72km pour accompagner des amies dont Marie Servanne qui était avec lui dans le Team UFO sur le Raid Edhec. Marie Servanne termine le 72 km (c'est bien ça le kilométrage final ??) en 10h37. Bravo à elle, et bravo à toi Steph, toujours aussi impressionant



Oui, tout à une fin !!! Rien ne sert de savoir courir si l'on ne sait pas s'arrêter :)


mardi 20 octobre 2009

Trail des Templiers - Endurance H-52 / 120km - 4250m de D+


La fin de la saison approche pour moi à grand pas. Dans maintenant 53 heures, je prendrais le départ de ma dernière compétition de l'année. Pas n'importe quelle compétition, puisqu'il s'agit de la mythique course des Templiers sur le parcours Endurance de 120 km et 4000 à 4500 mètre de dénivelé positif. Sur le papier, une course sensé cloturer en beauté mon année de compétition et d'entrainement en beauté. A ce jour, en incluant l'Off BMTU et en excluant Les Templiers et séances d'entraînement, je comptabilise 50+72+45+160+80+30+28 = 465 km de Trail et 2000+1300+2500+9000+4800+1300 = 20900m de dénivelé positif ... sans compatibiliser le Raid Edhec et le Raid du Mercantour qui totalisent, en Raid Multisport 450km et environ 18000 m de D+ ...


Sur le papier donc, car il me faut bien l'avouer, je me sens, de façon générale très fatigué. Le boulot et le stress n'aide pas, mais je pense vraiment avoir cette année fait l'expérience d'en avoir trop fait ... Je ne regrette rien, je pense qu'il faut vivre cette sensation pour pouvoir réévaluer la pratique de ce sport passionant et plein de découverte.


Cela peut sembler évident à beaucoup, sûrement à ceux qui ont un point de vue extérieur au monde des Raids et de l'Ultra, ça l'est beaucoup moins quand on est dedans. Ce sport invite vraiment à faire l'expérience de ses limites et à les repousser. Quand après beaucoup de travail on commence à faire des grandes distances, tout semble comme s'il n'existait plus de limite. Entre un 80, un 120, un 160, finallement on se dit qu'il n'y a pas tellement de différence dans la difficulté, il s'agit juste d'une gestion de l'effort et de l'entraînement un peu différente !


Je sais maintenant que j'en ai fait trop cette année ... trop de compétition et pas assez d'entrainement. L'année prochaine, je réduirais donc probablement mon nombre de participation. Moins de course, mais des courses encore un peu plus longue (ce qui suit une logique vu les distances réalisées cette année) et plus d'entraînement et de sortie courte (autours d'1h30)


Quoiqu'il en soit, la fin de l'année approche pour moi et bientôt le repos. J'ai fait cet amer constat, mais en même temps j'ai réussi à réaliser le programme que je m'étais fixé en début d'année et c'est quand même pour moi une source de fierté.


Je reviens de 12 jours de vacances à New York pendant lesquels j'ai pu me reposer vraiment, vider le stress du taf et me remotiver pour cette dernière course de l'année. Je ne pense pas vraiment briller, mais je sais que je terminerai cette course, ne serait ce que parce que le repos doit se mériter.


Je vais aller me coucher maintenant, il se fait tard. Je ne sais pas trop si j'aurais le temps et l'envie de prendre des photos mais je vous raconterai comment ça s'est passé dans tous les cas !


Je ferai de mon mieux


Humilité, Respect, Sérénité


Basile, pour vous servir, bien fatigué mais motivé :)


P.S : une dédicace particulière à UltraSteph dont c'est l'anniversaire ce Mercredi 20 Octobre et que j'aurai le plaisir de revoir au départ de la course à Nant, Aveyron ce vendredi 23 Septembre à 4h du mat



mardi 29 septembre 2009

Gros carton au Trail des Alpes-Maritimes



Gros carton pour le Team La Cordée au Trail des Alpes-Martimes du 27 Septembre 2009 qui remporte la première place par équipe. Un parcours de 30km D+1300m D-1700m reliant Sospel à Menton. 93 participants au départ, 92 à l'arrivée et 5 coureurs du Team La Cordée dans les quinze premières places.

Classement Scratch:
Benoit 3h37min 4 iéme,
Basile 3h45min 5 iéme,
Jean-Luc 3h56 9 iéme,
Yves 4h02min 13 iéme,
Florent 4h04min 15 iéme.

jeudi 17 septembre 2009

Team La Cordée - CR Raid du Mercantour 2009

Compte rendu Raid du Mercantour 2009
Premier raid, premier CR !


Le raid du Mercantour c’est
200km
8000 D+
Départ vendredi 11 septembre 18h de Breil-sur-Roya et arrivée entre 12h et 14h dimanche 13 septembre à la Brigue
Course non stop
On enchaine les activités, trail, vtt, course d’orientation, jour et nuit (à la frontale) !
2 coureurs et un assistant/remplaçant (qui peut intervenir à chaque changement d’activité)
Il faut avoir tout le matériel, nourriture et boisson pour le ravitaillement.

En plus du coté sportif, il faut gérer toute la logistique, mettre une stratégie en place, y a pas mal d’activités, beaucoup d’orientation, ca ressemble à du sport intelligent ! J’envoie un mail marketing à flo et basile pour motiver les troupes, banco, ils sont motivés, le team la cordée est inscrit ! Je vous passe tous les détails de la préparation, toute sorte de questions fusent dans nos têtes, premier raid, premières angoisses, comment ca se passe, on va en chier, qu’est ce qu’il faut comme matériel, on fait floquer des t shirts, entrainement de groupe, et plus ca approche, plus y a de questions !

On arrive au jour fatidique, le retrait des dossards se fait le vendredi entre 14h et 17h, puis briefing de course, et départ du raid à 18h ! Nous, on se pointe vers 17h30 à Breil-sur-Roya, à l’arrache…comme tout bon raideux qui se respecte ; début des galères, on lutte pour retirer les dossards et attraper les informations d’avant course. On fait quoi ? Finalement on suit le mouvement pour une première étape de 7km en trail qui s’enchaine sur une C.O (course d’orientation) dans la ville de Breil-sur-Roya. Ca part fort, le niveau moyen est plutôt bon, on reste derrière, on sait que la route est longue jusqu’à l’arrivée ! La CO se passe bien, on est chaud, ca trace dans tous les sens, les balises s’enchainent à travers la ville, elles sont bien aux emplacements indiqués sur la carte de CO (carte spéciale, plus détaillée, échelle plus petite, 1/7500) ca roule !
Fin de l’épreuve de C.O il faut enchainer sur l’étape de vtt, pas de répits, flo s’arrête, basile prend le relais, on enchaine sur 30km de vtt et 1400 D+ ! C’est la qu’on s’aperçoit des différences entre les habitués et les touristes, la plupart des équipes font le changement de matériel et de co-équipier en 2 secondes, nous mettrons plus d’un quart d’heure à s’organiser ! Parcours trop roulant à mon gout, on prend une bonne portion de route avant d’attaquer une piste assez large, on est rejoint par la team clito raid venue sur le raid pour le finir et s’amuser, même objectif que nous, même niveau, on fera donc la deuxième moitié de l’étape ensemble. On arrive quand même à faire une erreur d’orientation, du en partie à la nuit, la fatigue et un moment d’inadvertance, coup d’œil trop rapide sur la carte, on tchatche avec l’autre équipe, on loupe la bifurcation, on se prend un peu de dénivelé supplémentaire et un bon moment d’hésitation avec de rebrousser chemin, finalement on perd 20 minutes…on aurait pu s’en passer ! Le reste de l’étape est plutôt calme, on double les « check carte », on déroule plutôt bien en descente dans la nuit, petite coupe par un petit sentier ; enfin un single track qui demande un peu de pilotage, ca fait plaisir, basile prend une gamelle, rien de grave, on sourit et ca repart ! On arrive à la fin de l’étape vtt vers 22h30 !
On pourrait croire que c’est la fin de la journée mais c’est sans compter le trail de 30km qui suit, plusieurs balises à récupérer dans un parcours qui trace vers la Brigue ! Je passe le relais à flo, basile enchaine. Une erreur d’emplacement sur la première balise nous fera perdre pas mal de temps, mais le team tient bon, je pars installer le bivouac à la Brigue, le roadbook indique le départ du vtt à 7h samedi matin, ce qui veut dire qu’une fois l’étape de trail terminée tout le team peut se reposer tranquillement. Le trail se terminant au centre du village, à 2km du bivouac, je me repose dans la tente en attendant leur coup de fil pour aller les chercher sur la place du village. Finalement ils arriveront vers 5h30 du matin, basile s’arrête, flo est censé repartir avec moi pour la prochaine étape, le temps de retourner au bivouac et de manger un peu, 6h, départ de l’étape vtt à 7h….il reste 30min de sommeil pour flo avant de se diriger vers le point de départ.



Samedi matin, 7h, départ vtt pour une boucle de 20km, on regarde la carte, 2 balises sont indispensables pour valider l’étape, 2 balises sont optionnelles, on calcule que le plus court est de prendre la première balise puis revenir par la nationale et foncer jusqu’à tende, fin de l’étape vtt, début de la via ferrata ; en réduisant le parcours on se préservait pour la suite, malheureusement il fallait emprunter un tracé obligatoire par les sentiers nous obligeant à faire une boucle dans la montagne ; on sera douze équipes à faire l’ « erreur », l’organisation nous rappelle qu’elle l’a bien précisée avant le départ….mouef pas sur…enfin bon, on se prend une bonne pénalité puis on enchaine sur la via ferrata de Tende ; rien d’exceptionnel, pas de poulie dans le pack via ferrata que propose l’organisation donc pas de tyrolienne, il nous restait donc 2 ponts de singes, un petit déversant, et une bonne échelle, vue sans plus… On revient sur Tende au pas de course pour enchainer sur un trail de 10km, 2 balises optionnelles à prendre et c’est le départ du canyon dans le vallon de Rouéou. Le petit trail est plutôt sympa, la première balise est mal placée mais bon, on continue, les jambes sont ok, basile et moi décidons de prendre les 2 balises bonus nous donnant au final un bonus de 1h30 (moins le temps passé à les prendre). Les combinaisons enfilées on part pour 2h de descente dans le canyon (5km), pas mal de rappels bien sympas, c’est mon premier canyon, les sensations sont bonnes tout se passe bien ; enfin presque, petit bémol avec une corde sur le premier rappel, qui nous coutera 45min d’attente, sur la fin aussi, quand le guide oublie de nous dire qu’il faut continuer à pied jusqu’à la balise qui relance le chrono. On enlève les combinaisons, on valide la balise et ca repart en mode trail, 5km, jusqu’à Tende ! C’est le moment pour moi de se reposer, basile continue, flo prend le relais et ils enchainent tous les 2 sur une section vtt de 25km et 1400 D+ jusqu’au col de Tende ; autant dire qu’ils vont en chier…et effectivement, la pluie, que dis je, le déluge n’arrange pas les choses, ils arriveront dans la nuit au col de Tende. Alors que nous devons normalement enchaîner sur une étape de 55km en vtt nous sommes arrêtés par l’organisation et par le tonnerre qui gronde, le froid bien en place à plus de 2000 m d’altitude ; tant pis il nous faudra donc manger une grosse pénalité et repartir sur la Brigue. Basile se repose un peu, flo et moi, prenons la carte de CO pour 40min intenses dans tous les recoins de la ville. Finalement on oubliera une balise par inadvertance, mes yeux n’ont pas été assez loin sur le bord droit de la carte…on prend un peu de repos, puis il faut réveiller basile, on doit enchainer sur une étape de 30km de trail avec des balises à aller chercher un peu partout dans la montagne, mais pas sur les chemins ;). Je tiens à préciser qu’à ce moment la il est environ minuit. Nous mettrons 6h pour finir ce trail et ne rapporterons que 2 balises sur les 5, ce qui nous vaut encore une fois une bonne pénalité ! Quelques explications sur ce résultat, tout commence bien, bonne lecture de carte, on valide la première balise assez vite, la deuxième est au « sommet » d’une montagne, en fait pas vraiment, on a du mal à définir à quel moment nous devons quitter le sentier pour tracer en open vers la cible, on perdra 30min à la chercher en open dans la nuit mais on la trouve ! Un regard sur la carte et on repart vers la 3eme balise, indication : ruines, encore une fois c’est facile de se rendre jusqu’au point ou nous devons quitter le sentier pour tracer en open, c’est ce que nous croyons, mais avec la fatigue nous avons mal évalué les distances, la nuit est fraiche, on commence à avoir froid, on galère ! Basile et moi sommes congelés sur place, plutôt faibles et en manque de sommeil, on ne trouve pas la balise, le découragement nous gagne, on décide d’abandonner après une petite 1h de recherche (au mauvais endroit). En regardant la carte la 4eme balise est beaucoup trop loin et demande beaucoup d’efforts, la 5eme est plus proche mais il faut manger du dénivelé, la route est longue jusqu’au village, les forces nous quittent, les yeux se ferment, on est en grosse galère ! Finalement nous atteindrons le village en mode zombie, marchant d’un pas branlant, les yeux à demi ouvert ; j’ai même plusieurs fois hésité à m’arrêter sur le bord de la route, m’enrouler dans la couverture de survis et me reposer pendant un petit quart d’heure pour reprendre des forces et revenir sur la Brigue. Sur le chemin du retour nous croiserons les premières équipes qui sont déjà en train d’attaquer la boucle bonus vtt, après cela ils enchaineront sur une boucle bonus trail pour finir la nuit de samedi à dimanche. Autant dire qu’on s’est même pas poser la question de savoir si on faisait les boucles bonus, le parcours a été tracé pour que seule quelques équipes le finissent entièrement. On essaye donc de se reposer dans la voiture en attendant le départ du canyon le dimanche matin vers 8h30, ca nous laisse environ 2h de sommeil, youpi !

Basile et flo partent donc faire le canyon dans le vallon de Touana (juste en dessous de Morignole, à 5km de la Brigue) en attendant je fais bronzette sur un muret, le soleil est de retour ! Fin du canyon mes 2 co-équipiers enchaineront avec un petit run & bike de 5km sur la route, ils puisent dans leurs dernières ressources pour faire un temps record de 15min ! Arrivés à la Brigue, ils doivent faire du tir à la carabine pour terminer l’étape, flo réussit un très joli score de 7/10, on prend une petite pénalité pour la CO à venir mais trois fois rien. Pour Basile c’est la fin du raid ; moi je repars avec flo sur la dernière CO qui clôturera cette 10eme édition du raid du Mercantour. Après un petit cafouillage sur la première balise, on enchaine plutôt bien les autres, 10eme balise c’est fini on peut enfin se reposer !



Pour faire le point sur le staff et l’organisation, à part quelques petits détails, rien à redire, tout est nickel, le staff est cool, toujours dispo pour répondre aux questions, c’est bonne ambiance ! Le parcours dans l’ensemble est assez sympa, les paysages sont toujours aussi beaux dans la Roya !

Au final cette première expérience en raid est tres positive, on était venu pour en chier et on en a eu pour ce qu’on voulait ! C’est clair qu’il faudra compter sur nous l’année prochaine, meilleure préparation et nous corrigerons aussi certains détails en logistique pour faciliter les enchainements ! Promis on sera à l’heure cette fois !

Ben.

jeudi 10 septembre 2009

Raid du Mercantour J-1

Ce we c’est le raid du Mercantour… Mon raid préféré : vtt ouf, vallée de la roya, canyons, … La région est top

J’aurais bien voulu y aller mais cela n’est pas possible à mon grand regret. J’y ai déjà participé trois fois avec des fortunes diverses : mon tout premier raid avec Greg quand j’étais encore jeune, avec un vtt sans suspensions, très bon souvenir ; une deuxième avec pilou qui avait des crampes au bout de 10km à vélo: du coup je l’avais fait entièrement avec pilou qui se pointait faire des portions à l’occasion ; et la troisième, la plus marrante où on a arreté le deuxième jour parce qu’on était pas dedans sans avoir oublié de trainer 3h dans un canyon. De bons souvenirs pour ce raid de trois jours qui devient hors norme cette année avec un format non stop en autonomie complète : 200km sur trois jours…

Mais la team de la cordée monte son équipe sans moi avec Basile, Benoît et Florent. Une belle brochette de raiders qui devrait ne pas trop décevoir même si c’est le premier raid de Benoît et Florent. Ils ont une pêche et une caisse d’enfer donc niveau physique ça devrait aller avec leur saison de trails. Ils vont pouvoir se confronter aux meilleures teams françaises et se prendre des bonnes minutes sur les CO et notamment la VTT’O, format que j’avais découvert avec pilou, grand moment intense et court.

Ce raid est tout simplement à faire, un format plus court existe et est accessible au plus grand nombre. Bon sur l’extrême, ils vont quand même faire de la via, 2 canyons, du kayak de mer, ateliers de corde, spéléo……

Un bon gros raid que je ne manquerai sous aucun prétexte l’an prochain mais que je vais suivre avec le suivi GPS.

Allez bon courage à vous trois, mouillez le maillot !

samedi 5 septembre 2009

Raid du Mercantour 2009, J-6


Dans moins d'une semaine maintenant, le Team La Cordée allignera 3 de ses membres au départ du Raid du Mercantour 2009 sur le parcours extrême. Au programme, 200km et plus de 8000 m de dénivelé positif à parcourir au départ de Breil sur Roya dans les Alpes maritimes, répartis entre trail, VTT, canyoning, via ferrata, ateliers de corde, le tout en une seule étape.



C'est d'ailleurs cet élément qui m'a le plus enthousiasmé dans ce projet de participation. Notre TEAM est jeune, mais pas tout à fait débutant non plus. J'ai pour ma part organisé plusieurs édition du Raid Edhec au Parcours, et participé deux fois à celui-ci dont la dernière édition qui a vu notre TEAM mené par Gus et secondé par Mat, Laurence et moi remporter la victoire. Le Raid Edhec, avec ses près de 250km, 9000m de dénivelé en 5 étape en semi autonomie est réputé pour sa difficulté. Par ailleurs, il se déroule chaque année dans la même région.

Cette édition du Raid du Mercantour (la 10ème) a cependant ceci de particulier de se courir en une seule étape, ce qui ajoute peut être de la difficulté mais demande aussi une tout autre stratégie. En effet ce raid se court en fait par équipe de 2 + un assistant qui peut intervenir à chaque changement d'activité. A ces changements d'activité, l'assistant peut rentrer en course et par conséquent remplacer un des membres qui a son tour deviendra assistant.

Le fait que cela se déroule non stop signifie qu'il n'y a aucun arrêt chrono pour se reposer. Chaque équipe peut décider de s'arrêter, se reposer à tout moment ... tout en sachant que d'autres équipes peuvent continuer à courir pendant ce temps là. Dans les faits, sachant qu'il y a un assitant, on peut considérer que c'est à lui de se reposer pendant que le reste de l'équipe court.

Enfin, ceci est dans la théorie. Dans la pratique, à vrai dire, on verra bien, vu qu'il faut bien avouer que nous sommes débutants sur cet aspect et que je m'imagine tout à fait être surmené, surexité et incapable de dormir et récupérer. Par ailleurs, je ne sais pas encore si nous aurons un moyen de prévoir l'arrivée de l'équipe aux points de passage, afin de préparer le ravitaillement (faire cuire de la soupe, des pâtes, cela demande un peu de temps !) et permettre une transition la plus efficace possible Je n'ai jamais été sur le principe très fan de ce principe d'assistant mais de savoir que celui-ci fait partie intégrante de la stratégie de course le rend ici très intéressant. D'autant que cela signifie que la course se gagne aussi sur la logistique et le soutien matériel apporté par l'assitant. Quoi de plus complet peut on demander ?


Vendredi prochain, donc à 18h, notre équipe constituée de Ben, Flo et moi prendrons le départ depuis Breil sur Roya. Le parcours et le roadbook nous seront remis peu avant le départ. Nous devrions avoir environ une demi heure pour étudier le parcours et élaborer notre stratégie de course. C'est peu ... enfin pour moi qui suis toujours ultra speed et stressé au départ ! Après, sur 200km, beaucoup de choses peuvent se passer ! L'organisation annonce près de 80 sections différentes. Normalement, le départ devrait se faire sur du trail'o, c'est la seule chose que nous savons pour le moment, avec le nom de la ville d'arrivée, la Brigue ... ou plutôt village devrais je dire. J'adore ce village !!!

Au niveau de notre état d'esprit, je pense qu'on peut dire que nous verrons bien ce que cela donnera . Il y a de très bonnes équipes au départ donc c'est assez dur de savoir si nous serons largué ... ou complètement largué :) Clairement, nous sommes là pour apprendre. L'équipe vient de se créer, c'est le premier raid avec assistance auquel nous participons. Je pense que nous tenons globalement la route niveau physique grâce à notre entrainement Ultra Trail de cette année (en vrac, Trail Blanch Fon Romeu, Piste des Seigneurs, Trail du Mont Ventoux, Sainte Victoire, Off UTMB, Annécime). Techniquement, malgré les craintes de Ben, je pense que ça devrait aller sur le VTT. Là où ça devrait être plus dur c'est niveau orientation, car nous avons peu pratiqué cette année. Le tout est de rester la tête froide, car en orientation c'est surtout là où se fait la différence !

Niveau logistique, nous mettons beaucoup de bonne volonté, donc espérons qu'on ne se débrouillera pas trop mal. Pour ma part, n'ayant pas vraiment beaucoup dormi ces deux dernières semaines en raison du taf ... plus que prenant, j'essaie de me reposer ce WE, et de terminer la mise au point de mon porte carte VTT.

mon porte carte version 2 fabriqué grâce à ce site

Voilà ce que l'on peut dire pour le moment à moins de 6 jours du départ. Il nous reste encore un peu de temps pour régler les détails d'organisation. Là aussi, je vais essayer de me reposer, de ne pas me coucher trop tard ... de refuser les verres d'alcool que l'on me proposera ...

More to come :)

P.S: A priori, il devrait être possible de suivre notre avancement sur internet grâce à la puce GPS qui nous sera délivrée au départ. On vous tiendra au courant !

Baz







jeudi 3 septembre 2009

T-shirt

Le t-shirt du team la cordée spécial Raid du Mercantour du 11/12/13 Septembre 2009 vient d'être floquer.


jeudi 27 août 2009

GR20 de Conca à Vizzavona en 4 jours, du 18 au 21 Août 2009


Après avoir fait la connaissance de Jean-Luc en Juillet 2009 sur le trail de l'Annécime (80km D+4853m), qui je l'avoue m'a encouragé et motivé au 60iéme km de l'Annecime à finir car je voulais abandonner étant parti beaucoup trop vite et n'ayant plus de jambes.
Une belle rencontre et dans la foulée il me propose de prendre part un mois après au départ du GR20 Sud pour une rando de 4 jours de Conca à Vizzavona. J'accepte avec le sourire jusqu'aux lèvres! Moi qui voulais le faire en entier en 2010, cela tombe très bien.

Le trajet s'effectue classiquement en 6 étapes. On doublera la première et feront les 3 dernières en 2j afin de boucler le parcours en 4j.

Je retrouve donc en Corse, Jean-Luc, marathonien (plus d'une quinzaine à son actif avec un record en moins de 3h) et Ultra trailers (Grand Raid de la Réunion, UTMB, Néandertrail, Templiers ...) en compagnie d'Yves (free fight pancrase et trailers) et d'Amael (boxeur et randonneurs). Ils ont tous les trois fait la partie Nord du GR20 en 2008.

Ci-dessous la liste du matériel pour un poids de sac à dos d'environ 10kg.

Sac à dos Lafuma X Raid 40 L 1.2 kg
Tente Lafuma Bivouac 2 places 1.6 kg
Sac de couchage Decathlon S10 UltraLight 700 g
Couverture de survie 60 g
Boussole 20 g
Lunette de soleil
Couteau suisse
Téléphone portable 80 g
Appareil photo 125 g
Frontale Petzl Myo XP 175 g
Poche à eau 2L
Un bidon 600 mL
Bâtons LEKI Ultra light 420 g
Montre chrono
Chaussure trail Lafuma SkyRace OT 375 g
Chaussette x3
Buff
Veste Gore Tex 510 g
Tong
Short Millet Light
T-shirt manche longues
T-shirt manche courtes x3
Micro polaire
Caleçons x3
Trousse toilette (savon, shampooing, dentifrice, brosse à dents)
Serviette de toilette microfibre
Pharmacie (bétadine, compresse, aspirine, micropur ...)
Kleenex x3
Lingette bébé x8
Barres céréales x12
Bananes séchés x8
Mélange noix de cajou, abricots sec, raisins sec
Un tube de lait concentré 125 g
Plats lyophilisées x8 (4 Muesli, 4 plats chauds) 685 g
Carte Bleue, Carte Identité, Carte vitale
Numéro de téléphone utile
Chèque x1
Liquide


Au programme, une très grosse étape le 1er jour puis plus tranquille sur la fin.

J-1 Conca -> Paliri -> Asinau
D'après le topo sans pause: 13h35 D+1873m D-589m
Temps réalisé avec plus d'une heure de pause: 13h

J-2 Asinau -> Usciolu
D'après le topo sans pause: 8h30 D+1065m D-845m
Temps réalisé avec plus d'une heure de pause: 8h

J-3 Usciolu -> Prati -> Bocca di Verde
D'après le topo sans pause: 8h30 D943+m D-933m
Temps réalisé avec plus d'une heure de pause: 7h30

J-4 Bocca di Verde -> Capanelle -> Vizzavona
D'après le topo sans pause: 8h50 D+617m D-1483m
Temps réalisé avec plus d'une heure de pause: 9h

Au final, environ 80km D+4499m D-3911m en 37h30. un bon entrainement avant le Raid Extrême du Mercantour de Septembre.



La prochaine fois je prendrai en plus
- Une casquette
- Un tapis de sol autogonflant
- Un deuxième bidon

Et je ferais la variante Alpine du Col de Bavella pour rejoindre Asinau. Tous les gens qu'ont a croisé nous ont dis qu'on avait vraiment raté quelque choses.

mardi 18 août 2009

Trail Christolaise - 2/08


Un trail sympa sur les chemins de mes vacances : 20km et 1000D+, de quoi bien débuter un dimanche d'autant plus que l'orage gronde depuis 5h.
Je vais mettre 2h02 et arriver 14ème sur plus de 60 inscrits. Je visais la barre des 2h mais les conditions apocalyptiques m'empêchent de l'atteindre, ce sera pour une autre fois.
Trail très physique, c'est 2h d'efforts non stop avec une première montée dès le départ de 600m et des descentes très techniques. J'aurais pu forcer plus sur les montées mais je me réservais un peu trop pour les descentes glissantes, le faux-plats de la fin et ma sortie d'alpi du lendemain.
Forcément déçu de ne pas passer sous les 2h mais avec une meilleure météo et un plus grand engagement je peux l'envisager sereinement.
Et, ambiance familiale avec le faible nombre de participants : chaque coureur a droit à un vrai lot. Assez rare pour être signalé.

lundi 17 août 2009

Saison Trail 2008/2009

Ultrail Verdon Canyon Challenge 2009: 100km D+6200m

Après avoir goûté aux joies du 35km D+2104m de l’édition 2008, je ne pouvais rater l’édition 2009 dans sa version longue. Sur le papier les chiffres me font peur, 102km D+6200m, surtout pour moi qui n’ai jamais dépassé la barre des 50km et des 3000m de positif … mais bon soyons fous et puis je me dis « qu’en tu as auras marre, tu marches et qu’en auras très très marre tu marches encore ».

La suite c'est ici.

mardi 11 août 2009

La Cordée sur le raid du Mercantour 2009 !

du 11 au 13 septembre 2009 dans la vallée de la Roya.

L'équipe sera constitué de Basile, Florent et moi même !

Petit descriptif :
Raid du Mercantour - Extrême raid :
200km , 8000 D+
épreuves de trail, vtt, course d'orientation, canyon et via ferrata
Équipes composées de 3 personnes, 2 coureurs et 1 assistant remplaçant !
250€ par équipe

Raid du Mercantour

Bienvenue sur le site de la team de trail & raid La cordée !

Tout premier post pour annoncer le lancement de la team !

Au départ quelques potes, une passion, un trip... la nature, découvrir de magnifiques paysages, faire des rencontres, nouer des liens, partager, s'entraider !

On va mettre sur ce blog les différentes participations aux raid et trails des membres de la team, ainsi que des tests matériels, des photos, de la musique, la vie de la cordée !

samedi 1 août 2009

Compte rendu Annecime 2009



Annecy ma Belle, Annecy la Grande ! C’est peu dire que je suis attaché à cette ville. Ceux qui me connaissent savent que j’y suis né … ils savent aussi paradoxalement que j’y ai dans ma vie passé peu de temps, peut être un passage une fois par an depuis que je suis petit. Je l’adore pourtant pour son lac, ses montagnes que j’affectionne tant, ses nombreuses zones piétonnes, ses plages d’herbe … Un concentré de beauté et d’harmonie en quelque sorte !



Alors bien sûr, une course de 80 km autours du lac par les sommets qui l’entoure, je ne pouvais pas vraiment louper ça. L’année dernière, déjà, je m’y étais pris trop tard, il faut dire que la course avait lieu au milieu du mois de mai. Il faut dire aussi, que si j’aurais sans doute terminé la course, je ne sais pas dans quel état cela aurait été. L’année 2008 a été pour moi l’occasion de prendre mes aises sur les 40 km / 2000 de D+. Cette année 2009 aura été l’occasion de monter en puissance sur des distances plus élevées, avec toujours en ligne de mire un UTMB avec ses 160km et près de 10 000m de dénivelé positif pour l’année 2010. L’Annécime s’inscrivait donc parfaitement dans mon programme d’entrainement et de réjouissance :)

Impossible donc pour moi de ne pas participer à ce beau programme. Ben, qui est lui aussi d’Annecy (bien que né à Paris, je me dois de le rappeler ici) était motivé et Flo, après son Ultra Trail du Verdon avait fait le déplacement, accompagné de sa coach de choc, j’ai nommé Hélène ! Autant de raisons pour lesquelles ce WE Haut Savoyard réunissant la Dream Team ne pouvait qu’être réussi.



Le départ de ces 80km et 4853 m de dénivelé positif (D+) était fixé à 3h30 du matin le samedi histoire de profiter de la fraîcheur de la nuit et de permettre au derniers concurrents de terminer la course pas trop tard le samedi. 3h30, c’est un peu batard comme horaire, mais après tout pourquoi pas ! Arrivé de Montpellier en voiture avec Flo et Hélenne le vendredi soir, nous avons rejoint Ben chez lui à Menthon où ses parents nous avaient préparé un bon repas. Un peu batard comme horaire, je disais, car cela ne laisse pas vraiment le temps de dormir. Le temps de manger, de discuter un peu, de préparer son sac de course et notamment le choix des aliments qui constitueront les vivres de course et minuit arrive très vite ! Avec un départ de chez Ben fixé à 2h40 auquel il faut rajouter le temps de petit déjeuner, cela ne laisse pas beaucoup de temps pour dormir !! Le sommeil, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à le trouver, tout excité que j’étais par cette course. Tout excité ou peut être aussi stressé, difficile à dire... C’est vrai que je me suis un peu mis de pression pour cette course. Vous rendez vous compte, une course presque à domicile, dans Mes Montagnes ! il ne faut pas décevoir ! D’autant que je considérais un peu cette course comme un jalon important dans mon entrainement !

A 3h30, donc le départ est donné, depuis le Pâquier, à Annecy. L’endroit est idéal pour un départ mais compte tenu de l’heure, pas de micro, pas de musique. Départ discret donc, et impossible non plus d’entendre le briefing d’avant course. Qu’à cela ne tienne, nous avons tous le parcours difficile qui nous attend en tête. Nous partons ensemble, Ben, Flo et moi en trottinant, un ptit 12km/h sur du plat, histoire de s’échauffer. A cette heure dans Annecy, les seules personnes dehors sont les gens bourrés … et nous. Marrant !

Assez rapidement, je décide de quitter mes collègues pour prendre mon rythme de montée. La première ascension est celle du Semnoz. Environ 17km de montée et 1300-1400m de Dénivelé positif. Il doit faire 12-13 degré. Malgré l’obscurité, j’avance à un bon rythme. Il y a pas mal de relance sur cette portion, il faut faire attention aux nombreuses racines pour ne pas trébucher et se fatiguer inutilement. Vers la fin de l’ascension, une fois sortis de la forêt, le paysage commence à s’illuminer. J’avance à un bon rythme, quand après avoir doublé un coureur, j’entends mon prénom derrière moi. Basile ??? (Oui c’est sûr, c’est bien moi, pas dix mille basile) Patrick ??? Hé oui, Patrick, que j’avais rencontré sur le trail du Mont Ventoux, sur la première ascension. Je suis tout d’abord surpris de le revoir, puis me rappelle qu’il m’avait dit qu’il hésitait à faire l’Annécime. Il m’avait reconnu à ma goretex bleue et à ma façon de grimper !! Amazing :) Patrick doit avoir au moins 10 bonnes années de plus que moi. Sur le Ventoux, il avait terminé 2-3 places avant moi. J’étais dans le top 52 et lui dans le top 50 ! la classe :)

Après une petite discussion, nous atteignons le sommet et je décide d’attaquer un peu cette descente sur le col de Leschaux de façon énergique. Le premier ravitaillement arrive, je suis en pleine forme, ennuis intestinaux mis à part, je ne m’arrête pas et descend à toute berzingue vers le col de Leschaux où j’ai donné rendez vous à mes parents, de passage pour le WE, pour leur passer un ptit bonjour. Au final, un ptit bonjour d’une 30taine de secondes, pas le temps de m’arrêter, je suis en forme, le soleil va commencer à se lever, il faut profiter du temps encore frais !



L’Annécime est à n’en pas douter une course à faire avec des bâtons, aussi bien pour la montée que pour la descente. Pourtant j’avais décidé de ne pas les prendre, juste pour le défi de le faire sans … un défi inutile de plus me direz vous … sans doute … Men batis sieu Nissart ;) N’empêche que la descente au col de Leschaux m’a enflammé les pieds et peut être mis un peu dans le rouge. Une descente, ça peut paraître reposant, mais en trail, en ultra à plus forte raison, ça ne l’est jamais.

J’adore descendre, que de sensations. Avec les bâtons, tout est décuplé, les sensations comme la vitesse. Sans les bâtons, c’est juste plus physique, et un peu plus tape-genoux. A l’arrivée à Leschaux, je me sens un peu entamé, je repars tranquillement tout en essayant de rester régulier, dans mon rythme comme dans mon hydratation et mon alimentation. Je sens un peu ma fatigue dans la montée … Je regarde ma montre GPS et me dit que les 10km avant le prochains ravito, à Doussard vont être bien long. Je ne crois pas si bien dire, car une portion du parcours a été sauvagement débalisée. Avec un autre groupe de coureurs, nous nous engageons dans une descente, qui est en réalité un détour. Pas de balisage, mais au bout d’un kilomètre, nous apercevons le caméraman. Génial, nous sommes sur la bonne route ! Pourtant très vite, nous doutons néanmoins du chemin que nous avons pris…

Impossible de faire marche arrière, on ne va pas tout remonter quand même ? J’hésite à ce moment là. Les deux coureurs avec qui je suis ne semblent eux pas vouloir revenir en arrière … Pour ma part, ne sachant pas si nous avons pris un raccourcis ou un rallongement, je réfléchis à deux fois. Je ne veux pas courir une Annécime au rabais. Je veux mes 80km, pas de raison d’avoir moins de difficulté que tout le monde après tout, je veux mériter mon arrivée ! Je me remémore alors le parcours dans la tête et me rend compte que nous avons probablement fait un léger détour … L’honneur est sauf dans ma tête, la course peut continuer. Nous arrivons finalement à rejoindre le parcours après un peu de route. Il reste encore une montée avant d’entamer une bonne grosse descente technique sur Doussard. Après 5h45 de course et 45 km de course, j’atteins enfin Doussard. Hélène est là au ravito, avec les parents de Ben. Génial, quel soulagement. Hélène est aux petits soins, elle me rassemble des trucs à manger, me demande comment ça va. Flo, ta coach est super !

Ce petit détour de 2-3 kms m’a bien entamé. Pas tant physiquement que moralement. Courir pour rien ou du moins en avoir l’impression, ce n’est jamais bon pour la motivation et le moral. A aucun moment, je n’ai voulu abandonner, mais on se pose quand même la question…

Qu’est ce que ça ferait si j’abandonnais ? Comment le vivrais-je, comme un échec ? Comment rebondirais-je pour dépasser tout ça ? Je n’ai jamais abandonné dans aucune de mes courses, quelle qu’en soit la difficulté et rien que pour ça, une telle décision me semble presque impossible à prendre. Seul l’engagement de mon pronostique vital me semble pouvoir m’amener à abandonner un jour. Même dans le cas d’un chrono en deçà de mes attentes, je pense qu’il me restera toujours pour objectif de terminer, d’aller jusqu’au bout et de me battre pour surmonter les difficultés rencontrées. Mais s’il faut beaucoup de force morale et de conviction pour terminer ce type d’épreuves, je sais aussi qu’abandonner peut aussi être un acte de sagesse et d’humilité, deux valeurs qui me tiennent à cœur dans la vie de tous les jours. Accepter qu’il y a quelque chose de plus fort que moi, que je ne suis pas préparé suffisamment, ça aussi c’est beau … Alors à savoir si j’arriverai un jour à abandonner … Je crois que je suis confronté à une aporie



Mais le temps passe… Après 9 minutes d’arrêt, je décide de repartir. Je suis à peine à la moitié du parcours en terme de distance et il me reste pas mal de dénivelé positif à engranger. Là encore, un peu de plat, puis j’entame la montée vers le col de la Forclaz. Quelques coureurs me dépassent dans la montée, quelle fraîcheur ! En fait, il s’agit des coureurs engagés sur le 40 km et des relais 4*20km. Je mets un peu de temps à m’en rendre compte et surtout à identifier le moyen de les reconnaitre (en dehors de leur vitesse supérieur à la mienne). Ma chance paradoxalement aura été de tomber sur une fille engagée sur ce relais 4*20. Je ne sais pas trop si c’est moi qui l’ait rattrapé ou si c’est elle qui m’a dépassé (bien qu’assez logiquement vu son rythme, on peut supposer que c’est elle qui m’a rattrapé), mais toujours est il qu’elle est là ! Son rythme un peu supérieur au mien me convient parfaitement et je décide de lui emboiter le pas. Je ne me souviens pas trop non plus si c’est elle qui a engagé la conversation ou moi, toujours est-il que nous commençons à discuter … cool, les montées passent mieux, bonne relance dans les plats et descente, bref exactement ce qu’il fallait pour ne pas se relâcher

Charline est donc engagée sur le 4*20km dans une équipe 100% féminine. Elle court de plus longue distance généralement, mais a accepté de courir en équipe pour le fun. Ses sports, trail et ultra, rando, course en montagne, alpi donc... inutile de vous dire mon admiration pour ces filles ! Curieux je lui demande si elle fait aussi des raids et me réponds que non, car elle n’aime pas le VTT… bon, je le savais déjà, mais cela confirme une fois de plus que le VTT est vraiment un truc de mec !! Enfin, ça me fait rire quand même. Mesdames mesdemoiselles, si vous aimez le VTT, signalez-vous, vous êtes des personnes recherchées !!!

C’est pour ce genre de rencontre aussi que j’adore ce sport, humain, qui permet de se découvrir soi même, de découvrir des gens et des personnalités hors du commun, de repousser ses limites, voire les limites tout court. Ce que démontrent ce sport et les gens qui le pratiquent, c’est que la plupart des limites que nous connaissons sont dans notre tête et nulle part d’autre. Faire de l’Ultra Fond, c’est en quelque sorte démonter que le monde dans lequel nous vivons est bien plus riche que ce que nos yeux et surtout nos mentalités veulent bien voir, qu’il y a quelque chose d’autre qui ne demande qu’à être dévoilé, découvert. Courir, c’est se battre pour la tolérance et la compréhension de ce monde qui nous entoure.



Mais revenons à notre course. Charline m’a beaucoup aidé sur ce tronçon de 20km entre Doussard et Bluffy et j’espère aussi l’avoir aidé. A Bluffy, je prends 7 minutes de pause, bien nécessaires … il commence à faire chaud. Sur les hauteurs, heureusement, un petit vent frais vient de temps en temps tempérer les ardeurs de ce soleil sans nuage. Sur la gauche, majestueux, le lac d’Annecy semble nous appeler à plonger dedans. La vue de cette étendue d’eau est une véritable motivation pour continuer à courir les derniers kilomètres qu’il me reste à parcourir. Julien, un autre coureur avec qui j’ai assez longtemps couru pendant l’épreuve me rejoint au moment d’entamer la dernière crête du Mont Veyrier. C’est à ce moment là aussi qu’une personne de l’organisation nous annonce à tous les deux que nous somme respectivement 15ème et 16ème !!!!! Génial, il n’en faut pas moins pour pouvoir puiser des ressources qui nous semblaient jusque là inaccessibles. En fait, il s’avère qu’à ce moment là de la course, nous étions tous les deux 20 et 21ème, mais c’est un détail. Ganz Egal !! Julien et moi, nous resterons pratiquement ensemble jusqu’à la fin de la course. Julien est un reconvertis au trail, ancien coureur sur route. La descente, il n’aime pas trop ça et n’attend qu’une seule chose, les deux derniers km de plat !!!! Dans la descente, je l’attends donc, inutile non plus de se mettre dans le rouge. D’autant que la descente est très engagée et technique, presque interminable. A la vue des premières maisons, je sais que la boucle est quasiment bouclée. Après déjà plus de 12h de course, je sais qu’il est temps de revenir à la civilisation. Je prends alors mon courage à deux mains, bien décidé à montrer à Julien qu’un traileur peut aussi avancer sur du plat bitumé ;) A ma grande surprise, Julien ne me suit pas … j’hésite, l’attendre ? Continuer sur ce beau petit rythme ? Il est particulièrement courant sur ce genre de course de voir des coureurs terminer ensembles. Il est évident qu’après 80 km de course, on n’est plus à 1 ou deux places près. Pourtant, j’aperçois au loin devant moi un coureur qui m’avait dépassé il y a une bonne vingtaine de minute et que je pensais inaccessible. Je me lance alors le défi de le rattraper, non pas pour lui prendre une place (d’ailleurs je me demande s’il n’était pas sur le 40km car je ne l’ai pas retrouvé dans le classement) mais juste pour la beauté que j’associe au fait de mobiliser l’ensemble de l’énergie que je sens à ma disposition pour ces derniers mètres. Fin de parcours en sprint, les sensations sont là, tout va bien, je suis vidé … ma vie peut reprendre un cours normal !



Inutile de dire que j’ai adoré cette course. J’avais prévu initialement entre 11h et 12h de course avec pour objectif que je pensais atteignable les 11h30. J’ai terminé en 12h14. Sur le papier donc, j’ai fais moins bien que prévu. Je sais que je suis parti rapidement … je sais … Avant la course, j’ai lu plusieurs compte rendu sur cette course, dont le tien Steph, sur kikourou, que j’ai particulièrement apprécié. Je te rejoins complètement sur ta stratégie (et mentalité) de course qui est de partir à un rythme un peu moins que raisonnable, histoire d’être obligé de se surpasser pour terminer. J’aime bien cette philosophie. C’est en repoussant un peu plus chaque fois ses limites qu’on progresse ! Et puis comme l’écrivait si bien Corneille, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !!!

Il est facile en regardant mes deux temps de pause additionnés de 9+7 minutes de se dire que je pourrais gagner 15 minutes de course. Evidemment, ce raisonnement n’est pas tout à fait bon. Il est nécessaire à certains moments de se ressourcer, que ce soit moralement ou physiquement. Je pense néanmoins qu’il est possible d’optimiser ce temps d’arrêt. Il y avait sur la course, 3 ravitaillements solides et liquides, soit un tous les 20km. Certains trouvent cela trop peu. Personnellement, cela ne me dérange pas car je suis toujours quasiment autonome sur mes vivres de course. Il me semble logique sur une course nature de partir et porter toutes les ressources nécessaires à l’accomplissement de l’objectif que l’on s’est fixé. Le ravito néanmoins permet de diversifier son alimentation. Cela est très important, car souvent, à force de manger toujours la même chose, on finit par ne plus vouloir manger. Or dans ces courses, le corps, les muscles ont besoin constamment d’énergie. L’ennui aussi c’est que si manger régulièrement est nécessaire sur des courses comme celles là, digérer l’est tout autant. Et digérer, quand l’organisme alloue la majeur partie de son attention à l’alimentation en énergie des muscles … ce n’est pas facile. Dans le numéro de juin d’Ultrafondu, un article sur l’abandon en Ultra cite les problèmes digestifs comme étant la première cause d’abandon sur l’UTMB … De quoi réfléchir !

Pendant la BMTU, le finlandais que j’ai rencontré, Janne, nous avait expliqué à Stéphane et moi que pour cela, sa solution consistait à manger du gingembre cru !! J’avoue ne pas encore avoir essayé, mais je suis curieux de voir l’effet que cela me ferait. Stephane, lui m’a expliqué que c’était son Ostéopathe qui avait tout remis en place … Même si pour le moment je n’ai essayé aucune de ces solutions, je crois avoir trouvé sur l’Annécime une des raisons à mes problèmes rencontrés … Et le coupable est … MON SAC !!!!!

En fait, je crois avoir identifié les poches latérales de mon Kamel back sur-remplies comme la raison principale de mes troubles digestifs. En effet, sur remplies, ces poches, bien pratiques j’en conviens viennent constamment secouer mon estomac. En descente particulièrement, mais de façon plus générale à chaque fois que je cours. Pour ces raisons, je pense qu’il est nécessaire que je repense la répartition du poids dans mon Kamel Back. Le corolaire de tout ça est aussi que je dois travailler à alléger un peu mon chargement et sans doute mieux m’appuyer sur les ravitaillements quand ils existent.



Globalement, j’ai apprécié l’organisation de cet Ultra qui était cette année concurrencée par la Merell skyrace à Serre Chevalier et qui comptait comme la finale du championnat du monde de trail. Autant dire que la plupart des grosses pointures n’étaient pas sur l’Annecime. Néanmoins, je reste content de mon classement final. Il est difficile voire quasi impossible de se battre contre des pro ou semi pro qui s’entraînent 4 fois par semaine avec derrière eux un coach pour les aider et les guider dans leurs entrainements spécifiques. Il est évidemment valorisant d’atteindre les débuts de classement, mais je ne veux pas non plus tomber dans l’excès même si la course représente déjà une partie importante de ma vie… Quia in medio stat virtus !! D’ailleurs, je me faisais une réflexion, il y a de cela quelque semaines sur les champions, les génies ou peut être de façon générale les passionnés et les maîtres de leurs arts. Je me demandais dans quelle mesure il était vrai de dire que ces personnes qui développent ou sur-développent certaines compétences le font en compensation d’un manque ou d’une blessure personnelle.

Etant moi-même d’un naturel plus introvertis qu’extravertis (sans aucune connotations, rendons aux mots leur significations première) je serais intéressé de savoir s’il existe des études sur la personnalité des coureurs ! Je sais par exemple qu’en dehors des moments partagés avec d’autres coureurs en discutant, et donc dans les moments où je suis seul dans la course, je suis capable de refaire le monde car la course est aussi pour moi un lieu privilégié pour la réflexion et cela m’aide à avancer. Du coup je me demande aussi s’il y a une corrélation entre les gens qui ont besoin de courir avec leur mp3 (ce que je n’ai jamais ressenti comme étant un besoin) et le caractère plus ou moins extravertis de la personne.




Voilà, voilà, telles sont mes impressions sur cette Annécime 2009. Je pense qu’il est nécessaire de remercier toutes les personnes qui nous ont apporté leur soutien tout au long de cette belle épreuve. Je pense évidemment à Hélène et Roberta, les parents de Ben, adorables, mes parents aussi même si je ne les ai que rapidement entrevus à 6h15 du mat, toutes les personnes qui m’ont/nous ont apporté leurs encouragement par Internet/Facebook/tel (Tine je ne t’oublies pas, Gus, Steph non plus!). Je pense aussi, pour ma part à Patrick, Julien et Charline, qui m’ont beaucoup aidé pendant l’épreuve. Quant à mes félicitations, elles vont à mes deux collègues, Ben et Flo. Ben, je sais ce que c’est qu’une crise d’angoisse, tu en as été victime et néanmoins terminé dans un temps plus qu’honorable. Tu es jeune encore, ne t’inquiète pas « l’élève » finit toujours par dépasser le maître (au sens de magister, l’instituteur, pas le dominus, le chef). Be patient ! Flo, ce que tu as fait est énorme ! il n’y a rien de plus beau que ce que tu as surmonté ! Je suis fier et heureux de m’engager avec vous sur le Raid du Mercantour – Parcours Extrème !! Longue vie au Team La Cordée, si c’est le nom que nous retenons au final et une pensée aussi à Gus et Mat le Ouf qui n’avait pas pu se déplacer sur l’épreuve

Humblement, et pour vous servir,

Baz